Cinq ans après le crash du vol PS752 d’Ukraine International Airlines, les proches des victimes continuent d’exiger que les responsables de l’attaque soient traduits en justice. Des cérémonies et des rassemblements ont lieu ces jours-ci dans la région de Toronto, comme ailleurs au pays, pour souligner ce triste anniversaire.
L’avion a été abattu le 8 janvier 2020 par deux missiles tirés par les Gardiens de la révolution islamique, quelques minutes après son décollage de Téhéran.
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Débris du vol PS752 qui s’est écrasé près de Téhéran le 8 janvier 2020.
Photo : Associated Press / Ebrahim Noroozi
Les 176 personnes à bord sont décédées, dont 55 citoyens canadiens, 30 résidents permanents ainsi que des étudiants étrangers ayant fréquenté des établissements d’enseignement canadiens.
Encore une vive douleur
Honnêtement, c’est comme le premier jour
», a déclaré Behnaz Abedi, lors d’une réunion mardi dans un cimetière de Toronto. La fiancée de son fils est décédée dans l’accident.
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Le fils de Behnaz Abedi a perdu sa fiancée dans l’accident.
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Bien sûr, vous devenez plus fort émotionnellement et vous apprenez à gérer vos sentiments. Mais c’est quelque chose de si difficile, c’est encore trop difficile à croire.
Elle trouvait important d’être là, en cette journée froide, pour soutenir les autres proches des victimes. Nous sommes comme une famille.
Vérité et justice
Mais au-delà de la douleur, les familles des victimes souhaitent que l’Iran réponde de ses actes.
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Le mari de Maral Gorginpour est décédé dans l’accident, trois jours seulement après leur mariage.
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La vraie justice aurait été qu’ils arrivent sains et saufs
», raconte Maral Gorginpour, qui a perdu son mari dans l’accident, trois jours seulement après leur mariage.
Ce que nous voulons, c’est connaître la vérité sur ce qui s’est passé ce jour-là, et que le régime soit tenu responsable du crime commis.
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Des cérémonies auront lieu au cours des prochains jours dans de nombreuses villes canadiennes dont Montréal, Québec, Ottawa, Toronto et Vancouver.
Photo : - / Jessica Chen
Hamed Esmaeilion, de l’association des familles de victimes, résume leur quête en deux mots : vérité et justice
.
Ce dentiste de la banlieue de Toronto, qui a perdu sa femme et sa fille le 8 janvier 2020, dénonce le régime iranien et milite pour obtenir des procédures impartiales devant les tribunaux. Le procès qui s’est déroulé en Iran était, se souvient-il, une mascarade.
Il s’agissait d’un procès simulé, en Iran bien sûr, dit-il. Il y avait 10 accusés, « 10 pigeons » […]. Nous ne connaissons pas leurs vrais noms. Nous ne savons pas si ce sont eux qui ont tiré sur l’avion.
Selon lui, de hauts responsables n’étaient pas présents au procès.
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Hamed Esmaeilion a perdu sa femme et sa fille de 9 ans.
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Il n’y a pas de justice en République islamique. Nous attendons le jour où, dans un Iran libre, un tribunal indépendant et impartial traduira Ali Khamenei et ses responsables en justice.
Une procédure a été engagée devant la Cour internationale de Justice. Le Canada, ainsi que la Suède, l’Ukraine et le Royaume-Uni, ont également entamé il y a un an des procédures de règlement des différends auprès du Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
L’Iran a depuis déposé des objections préliminaires auprès du Conseil de l’OACI. Une audience et une décision sur les objections préliminaires auront lieu lors de la prochaine session du Conseil de l’OACI à l’hiver 2025.
a précisé un porte-parole d’Affaires mondiales Canada.
Compte tenu du tout début de l’affaire, il est prématuré de spéculer sur la question de l’indemnisation.
il a ajouté.
Avec les informations de Jessica Chen
