Ce ne sont pas 10 sabres laser oubliés après une bataille sur l’une des planètes de la galaxie Star Wars. Non, ce sont des échantillons déjà collectés sur Mars, très précisément dans le cratère Jezero, par Perseverance. En effet, dans les objectifs initiaux de la mission Mars 2020, qui a vu l’arrivée sur la planète rouge du rover de la NASA, était prévu le prélèvement et le retour d’échantillons, cette partie étant baptisée Mars Sample Return. ‘Échantillons martiens). Côté collecte, tout se passe bien…
Publicité, votre contenu continue ci-dessous
Pour collecter des échantillons martiens, Perseverance fait très bien le travail
Tout est parfaitement pensé du côté de Persévérance. Le rover échantillonne de la roche, du régolithe (le sol considéré comme le plus prometteur pour la recherche de la vie) et même de l’air. À ce jour, il a rempli des dizaines de tubes, certains conservés et stockés en lui-même, d’autres ayant été posés au sol.
En fait, tous les échantillons prévus pour la mission de retour sont doublés par sécurité. Une dizaine de ces tubes en titane attendent depuis 2023 dans la zone appelée Trois Fourches. Parmi eux, on retrouve huit échantillons de sol et de roches, un échantillon d’air et un autre servant de contrôle pour vérifier le niveau de contamination dans les autres tubes. D’ailleurs, le jour où ces précieux échantillons reviendront sur Terre, il faudra à tout prix éviter ce qui est arrivé à ceux de l’astéroïde Ryugu !
Publicité, votre contenu continue ci-dessous
Mars Sample Return trop cher et trop lent selon la NASA
C’est la mission de récupération et de restitution d’échantillons qui pose aujourd’hui problème, après que la NASA a reconnu sa volonté de revoir tous ses plans. Bill Nelson, l’actuel chef de l’agence spatiale américaine, qui quittera son poste le 20 janvier, a déclaré que le plan initial visant à restituer les 30 tubes était « tout simplement inacceptable ». Ce n’est pas une surprise, cette dernière ayant un coût estimé à 11 milliards de dollars d’ici 2040, dans un contexte où la Chine envisage de lancer une mission identique vers 2028. Pourtant, se faire dépasser par l’Empire du Milieu sur Mars semble être l’obsession américaine. Une peur qui pourrait devenir un moteur principal, comme par le passé avec l’URSS.
La NASA étudie donc deux autres plans dont le coût est actuellement estimé entre 6,6 et 7,7 milliards de dollars, ce qui représenterait également une économie substantielle.
Un mini-rover lâché par une plateforme volante plutôt que par des hélicoptères
Les économies de temps et d’argent seraient en partie réalisées grâce à la réutilisation de technologies mieux contrôlées, comme l’envoi d’un mini-rover de récupération, une plate-forme propulsée par un moteur radio-isotopique plutôt que par des panneaux solaires. . L’ancien programme Mars Sample Return faisait appel à des hélicoptères comme Ingenuity. L’agence européenne ESA serait toujours responsable de l’orbiteur chargé de ramener les échantillons sur Terre.
Selon Bill Nelson, ces nouveaux plans permettraient un calendrier de retour entre 2035 et 2039, mais le dirigeant sortant prévient que le Congrès américain devra allouer au moins 300 millions de dollars chaque année, uniquement pour les étapes préparatoires de cette mission revisitée.
En octobre, Donald Trump a déclaré vouloir voir des Américains sur Mars d’ici 2028.
Mars représente l’objectif politique ultime dans l’espace, comme l’était la Lune à la fin des années 1960. Nous connaissons l’histoire : les Américains ont gagné cette confrontation de prestige. Rien n’est moins sûr aujourd’hui, même si l’avancée de l’Oncle Sam est certaine. Cela dit, en 1965, ce sont les Soviétiques qui ouvraient la voie dans l’espace… En octobre dernier, Donald Trump, en pleine campagne présidentielle, affirmait qu’avec l’aide d’Elon Musk et de SpaceX, les États-Unis arriveraient sur Mars. avant la fin de son mandat en 2028. “Elon m’a promis qu’il allait faire ça, il s’est gargarisé. Il m’a dit que nous allions gagner et qu’il atteindrait Mars d’ici la fin de notre mandat, ce qui est une grande chose. Avant la Chine, avant tout le monde !
Publicité, votre contenu continue ci-dessous