Un patron d’entreprise du Bel 20, l’indice qui regroupe les 20 principales sociétés cotées à la Bourse de Bruxelles, aura déjà gagné en fin de compte, et depuis le début de l’année, autant qu’un ouvrier belge. dans un an, dénonce mercredi le CNE pour qui ce 8 janvier est donc le « CEO Jackpot Day » en Belgique.
L’union chrétienne se base, pour établir la date de ce jour »symbolique», sur les chiffres : ceux liés à la rémunération des PDG du Bel 20 (salaire médian de 2,8 millions par an) et ceux liés au salaire médian des travailleurs belges, estimé à 3.739,07 euros brut par mois. Sur la base de ces chiffres de 2023, il faut donc 4,8 jours de travail à un PDG d’une entreprise du Bel 20 pour gagner l’équivalent d’un an de salaire du travailleur belge médian.
Toujours selon les calculs du CNE, un PDG d’une entreprise du Bel 20 gagne 54 fois le salaire médian. “L’écart est encore plus flagrant avec le salaire minimum. En 2023, le Smic (revenu minimum mensuel moyen garanti) est de 1 954,99 euros. Un PDG du Bel 20 gagne près de 120 fois le salaire minimum. Il gagnait autant qu’un travailleur au salaire minimum après moins de 2,2 jours de travail», fustige le syndicat chrétien.
Le CNE s’est également penché sur l’évolution des salaires. “Entre 2014 et 2023, la rémunération médiane des PDG du BEL 20 a augmenté de 74,6% alors que le salaire médian n’a augmenté que de 25,6% et le salaire minimum de 30,2% (y compris les chiffres de l’inflation). Cela montre très clairement que tous les salaires ne sont pas logés à la même enseigne.», pour le CNE. “Alors que les augmentations de salaire pour la plupart des travailleurs sont bloquées par la loi sur le gel des salaires (Loi sur la compétitivité de 1996), les salaires des PDG du BEL 20 ont grimpé en flèche ces dernières années..»
S’offusquant des projets sur la table des négociateurs de l’Arizona visant à limiter l’indexation des salaires, le syndicat chrétien persiste : «pour réduire les inégalités et augmenter la part de richesse qui revient aux travailleurs, nous voulons au contraire abolir la loi de blocage des salaires pour obtenir des augmentations des salaires bruts et nous voulons maintenir et étendre l’indexation des salaires.»
Belga – Photo : Belga
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