Donald Trump Jr s’est rendu au Groenland ce lundi 6 janvier, quelques jours après que le leader du territoire autonome du Danemark a lancé une campagne en faveur de l’indépendance, et alors que son père manifeste un intérêt renouvelé pour ” propriété » de l’île.
Le chef du ministère des Affaires étrangères du Groenland, Mininnguaq Kleist, a déclaré à la radio publique danoise RD que la visite de Donald Trump Jr s’était déroulée à titre privé et qu’aucune demande de rencontre avec le gouvernement du Groenland n’avait été formulée.
Selon une source politique groenlandaise, le fils du président américain réélu pourrait toutefois rencontrer le leader du Parti social-démocrate, Erik Jensen. Ce dernier occupe le poste de ministre des Finances et des Impôts au sein du gouvernement groenlandais.
Le bureau du Premier ministre du Groenland, Múte Egede, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires. Mais si le calendrier officiel du Premier ministre n’indique aucune rencontre avec Donald Trump Jr, la source a indiqué qu’une rencontre entre les deux pourrait toujours avoir lieu.
Un porte-parole du ministère danois des Affaires étrangères a déclaré à EURACTIV qu’il “Il ne s’agissait pas d’une visite officielle des États-Unis.”
Ces derniers jours, Múte Egede a intensifié son discours sur l’indépendance du Danemark. Dans son discours annuel du Nouvel An, il a appelé le Groenland à œuvrer pour « supprimer les obstacles à la coopération » avec d’autres pays, des obstacles qu’il qualifie de « les chaînes du colonialisme ».
Aaja Chemnitz, membre du parti du Premier ministre et membre groenlandaise du Parlement danois, a évoqué la visite du fils de Donald Trump sur les réseaux sociaux, écrivant que “nous devons nous améliorer” dire non au futur président américain. « Je ne veux pas être un pion dans les grands rêves de [Donald] Trump veut étendre son empire à notre pays. »
Depuis sa réélection, le président élu américain a exprimé son souhait de « posséder et contrôler » Groenland.
Le gouvernement du Groenland a rejeté à deux reprises les offres de Donald Trump d’acheter l’île, en 2019 puis l’année dernière. Múte Egede avait déclaré que « Le Groenland est à nous. Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais ».
Malgré ses riches ressources minérales, pétrolières et gazières, l’économie du Groenland reste fragile et dépend largement de la pêche et des subventions annuelles du Danemark.
[Édité par Alice Bergoënd]
