RAPPORTS. « Une résurgence de l’extrême droite »… Pourquoi Elon Musk s’en prend-il au Royaume-Uni ?

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Le Royaume-Uni pourrait-il être la prochaine cible politique d’Elon Musk ? Ces interventions dans la politique nationale confinent en tout cas à l’obsession.

Le 6 janvier, la question du fondateur de Tesla et Space a reçu près de 2 millions de réponses et plus de 44 millions de vues. Même si Elon Musk affiche un certain soutien à Reform UK, le parti d’extrême droite, il a indiqué que Nigel Farage, l’emblématique fondateur et champion du Brexit, ne fait pas un leader satisfaisant.

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Le multimilliardaire a également critiqué Keir Starmer, le Premier ministre, pour avoir été « complice » des viols commis en Angleterre lorsqu’il était procureur. Cet intérêt pour le Royaume-Uni est évident depuis au moins la victoire du Labour en juillet 2024. Lors des émeutes de l’été, déclenchées suite au meurtre de trois petites filles dans le nord de l’Angleterre, les propos du patron de ‘X ont même contribué à alimenter les violences. qui s’est répandue à travers tout le pays.

Les intérêts de Musk en danger au Royaume-Uni ?

Outre-Manche, ces interventions sont interprétées de différentes manières. Elon Musk pourrait chercher à s’immiscer dans la politique britannique au sujet d’une nouvelle loi visant à réglementer l’utilisation des médias sociaux. Depuis fin 2024, les entreprises doivent protéger les utilisateurs de leur plateforme des activités illégales et des contenus préjudiciables aux adultes et aux enfants.

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Les entreprises qui ne respectent pas ces règles peuvent être condamnées à une amende pouvant aller jusqu’à 18 millions de livres (22 millions d’euros) ou 10 % de leur chiffre d’affaires global, le montant le plus élevé étant retenu. Les hauts dirigeants pourraient même être tenus pénalement responsables si ces plateformes ne respectaient pas les nouvelles mesures. Elon Musk avait en effet critiqué ce projet de loi et aurait même envisagé de mettre fin à ses opérations au Royaume-Uni si le texte venait à entrer en vigueur.

Une fixation par opportunisme

Mais William Hurst, codirecteur du Centre de géopolitique de l’université de Cambridge, estime que l’objectif de l’homme d’affaires, s’il en est un, serait plutôt politique. « Ces réactions sont peut-être spontanées, sans objectif cohérent derrière elles », prévient-il. « Mais il est plus probable qu’il existe un agenda, façonné, je pense, par le contexte politique actuel des démocraties libérales. Le centre-droit s’est effondré et le centre-gauche est faible et fragmenté. Nous assistons à une résurgence de l’extrême droite, ou à l’émergence d’une nouvelle droite alternative, dans de nombreux pays, dont les États-Unis. Trump pousse le sens géopolitique, et Elon Musk, qui a embrassé sa politique, fait de même.

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Or, pour l’expert, Elon Musk serait obsédé par le Royaume-Uni principalement par opportunisme, alors que les travaillistes sont en position de faiblesse. Les prochaines élections n’étant pas immédiates, la stratégie d’Elon Musk serait de s’en prendre personnellement aux dirigeants, et notamment Keir Starmer, et de tenter de dresser les factions les unes contre les autres.

« Nous avons constaté une stratégie similaire au Canada », souligne-t-il. Donald Trump et Elon Musk ont eu recours à des attaques personnelles contre Justin Trudeau et d’autres lorsque les divisions au sein du Parti libéral sont devenues apparentes. En Italie, Donald Trump et Elon Musk trouvent le gouvernement actuel à leur goût et ont l’impression de pouvoir travailler en bons termes avec Giorgia Meloni. En France, ils sont en quelque sorte coincés avec Emmanuel Macron, donc il n’y a pas grand chose à faire. de ce côté-là.