Ankur Banerjee fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.
Le dollar est resté stable mercredi, stimulé par les rendements élevés des bons du Trésor après que des données américaines solides ont ravivé les craintes d’un rebond de l’inflation, laissant les actions européennes confrontées à une ouverture faible alors que les traders se préparent à des trajectoires politiques divergentes.
Alors que les traders s’habituent à l’idée d’un cycle mesuré de baisses de taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale américaine, ils s’attendent à des réductions significatives de la part de la Banque centrale européenne, même après que les données de mardi aient montré une accélération de l’inflation dans la zone euro en décembre.
Les marchés anticipent un assouplissement de 99 points de base de la part de la BCE cette année, alors qu’ils s’attendent à ce que la Fed réduise les coûts d’emprunt de 37,5 points de base d’ici la fin de 2025, la première réduction ne devant être pleinement prise en compte qu’en juillet.
Les rendements des bons du Trésor à 10 ans ont atteint mardi leur plus haut niveau depuis huit mois, après que des données ont montré que l’économie américaine restait résiliente, avec un marché du travail stable, mais montrait des signes d’une résurgence du risque. ‘inflation.
PRÉOCCUPATIONS CONCERNANT LA PARITÉ EUROPÉENNE
L’euro est ainsi resté proche de son plus bas niveau depuis deux ans, atteint le premier jour de 2025. La monnaie unique a chuté de 6% l’an dernier en raison de la faiblesse de la situation économique de la région. et les troubles politiques en France et en Allemagne.
Les spéculateurs restent sur des positions baissières sur l’euro d’une valeur de 9 milliards de dollars, en dessous du record de 10 milliards de dollars atteint début décembre, selon les données hebdomadaires du régulateur américain.
L’euro restera faible à court terme mais il est peu probable qu’il tombe à parité avec le dollar américain dans les mois à venir, même si le spectre des droits de douane américains se profile, selon une enquête Reuters réalisée le mois dernier auprès des stratèges de marché. qui se profile à l’horizon.
Le principal indice européen espère sortir d’une ouverture terne, après un début d’année 2025 stagnant et une hausse de 6% en 2024. Les rendements obligataires pourraient en revanche peser sur les valeurs technologiques après avoir atteint un record vieux de plus de cinq mois mardi.
MÉTA-INVERSION
Sur le plan commercial, Meta Platforms a supprimé mardi son programme américain de vérification des faits et réduit les restrictions sur les discussions autour de sujets controversés, dans le cadre de la plus grande refonte de son approche de la gestion de contenu récente en matière de politique de mémoire. Cette décision intervient alors que le PDG Mark Zuckerberg a manifesté son désir d’apaiser les tensions politiques avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump.
Les changements affecteront Facebook, Instagram et Threads, trois des plus grandes plateformes de médias sociaux au monde avec plus de 3 milliards d’utilisateurs dans le monde.
Principaux développements qui pourraient influencer les marchés mercredi :
* Ventes au détail en Allemagne pour le mois de novembre * Prix à la production dans la zone euro pour le mois de novembre * Enquêtes de sentiment dans la zone euro pour le mois de décembre.