«Jamais un président américain élu n’a menacé de manière aussi flagrante de recourir à la force pour étendre les frontières territoriales de son pays.» “depuis l’époque de William McKinley qui s’est engagé dans la guerre hispano-américaine à la fin du 19e siècle», note le New York Times.
Lors d’une nouvelle conférence de presse, organisée mardi 7 janvier depuis sa résidence de Floride à Mar-a-Lago, Donald Trump a réitéré ses ambitions d’annexer le canal de Panama et le Groenland. Lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait garantir qu’il n’utiliserait pas les forces armées pour annexer l’artère vitale du transport maritime mondial et le territoire autonome du Danemark, le républicain a répondu : “Je ne peux pas vous garantir ni l’un ni l’autre.”
Il a en outre menacé d’utiliser « force économique » contre le Canada, après avoir affirmé la veille que cet allié des États-Unis avait intérêt à devenir le « 51ème État » Américain. “Jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des États-Unis. a répondu mardi le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau, réagissant pour la première fois aux attaques de Trump.
« Limiter l’influence de la Chine et de la Russie »
Pour le New York Timesles déclarations du président montrent que la façon dont il définit son slogan « L’Amérique d’abord » (“L’Amérique d’abord”) Est « tout sauf isolationniste ». “Il aborde la politique étrangère américaine avec la mentalité d’un promoteur immobilier, avec un penchant pour l’accaparement des terres”, analyse le quotidien américain.
D’anciens conseillers du Républicain et des membres actuels de son entourage ont toutefois précisé au quotidien conservateur Le Wall Street Journal que ses déclarations “ne doit pas être pris au pied de la lettre”le président américain cherchant principalement à faire pression sur les pays concernés pour obtenir des gains économiques ou sécuritaires.
« La promesse de Trump d’annexer le Canada » ne serait pas “juste une vantardise destinée à faire pression” sur le gouvernement «avant les négociations commerciales avec Ottawa»disent certains conseillers. Quant à sa menace de reprendre le canal, ce serait“un projet visant à obtenir des prix plus bas pour les navires américains traversant le Panama.” « Son obsession d’acquérir le Groenland vise à obtenir l’accès aux terres rares et à les refuser à la Chine »ajoutent-ils.
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