Un an après le début des audiences, le procès ArcelorMittal touche presque à sa fin…
Le procès ArcelorMittal entre dans sa dernière ligne droite, près d’un an après le début des audiences. Les plaidoiries ont débuté par celles de l’accusation, qui se sont concentrées sur les lieux de l’accident du travail qui est au cœur de ce dossier, la salle des convoyeurs de la mine Mount Wright.
Un peu à l’image de ce procès, marqué par de nombreux retards, les plaidoiries du procureur Me Claude Girard ont débuté avec un retard de plusieurs heures. Des problèmes techniques avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et l’envoi tardif d’un document aux avocats de la défense ont contraint le juge Vicky Lapierre de reporter le début des présentations, qui devait avoir lieu à 9h30 lundi matin.
Les plaidoiries ont finalement commencé peu après 14 heures. Le procureur de la DPCP Me Claude Girard a ensuite montré au juge plusieurs photos du convoyeur dont la panne a provoqué l’accident.
Selon Me Claude Girard, le milieu dans lequel travaillait la victime, Jason Lemieuxcontrevenu aux normes de santé et de sécurité au travail.
Dans les images, le procureur Claude Girard a souligné la présence de flaques d’eau et de boyaux d’arrosage au sol, ainsi que des défauts dans les garde-corps à proximité d’un convoyeur. Il accuse également la société minière d’avoir négligé d’entretenir cette machine dont la panne a finalement causé des blessures graves à M. Lemieux.
Jason Lemieux, qui était présent au procès lundi, était chargé d’entretenir le convoyeur en question lorsqu’une chaîne s’est brisée et l’a attrapé à la tête. Il porte encore des séquelles des blessures subies le 7 juin 2019, notamment une surdité au côté gauche.
Il ne reste qu’une semaine au procès ArcelorMittal. Le procureur de la République poursuivra sa plaidoirie demain, toute la journée. Jeudi et vendredi, ce sera au tour des avocats de la défense, avec Me Michel Massicotte à leur tête, pour plaider en faveur de la société minière ArcelorMittal.
