Saga familiale
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Après le décès du fondateur du FN ce mardi 7 janvier, Marine Le Pen marchera pour la première fois sans son père. D’une enfance perturbée par l’absence au « parricide » en 2015, retour sur une relation qui emprunte autant à un mauvais feuilleton qu’à une tragédie antique.
Entre la fille et le père, il y a d’abord la ressemblance physique frappante. Les cheveux blonds, la voix dure, presque grave, la démarche massive. Le rire aussi, si puissant lorsqu’il éclate après un mot d’esprit ou une explosion contre un opposant politique, un journaliste. “Marine est le clone absolu de son père” avait, un jour de 1998, exprimé sa mère, Pierrette, au micro d’Europe 1. “C’est Jean-Marie Le Pen, physiquement, moralement, avec des cheveux en plus” ajouta celle qui avait conçu de l’amertume pour la préférence de sa fille envers son autre père.
Le reste est à la hauteur. “Depuis toute petite, Marine a toujours montré les mêmes traits de caractère que Le Pen, se souvenait de Yann, la sœur aînée, Libéré, en 2015. Elle est Miss Triche et Miss Bonne Humour. Elle n’a jamais été une pleurnicharde ou une boudeuse. Elle est sûre d’elle et ne montre jamais ses doutes. Lors de la campagne de 2022, certains compagnons de route, rares survivants à avoir servi les deux prénoms de la dynastie, ont encore vu les formules du père revenir dans la bouche de la fille. «J’ai le calme des vieilles troupes» leur répétait-elle, alors que le navire frontiste tanguait sous les coups d’Eric Zemmour. « Pas besoin de s’agiter sur le pont quand il n’y a pas de vent » ; « Asseyez-vous au bord du
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