“Ces changements sont une tentative de revenir à nos engagements en faveur de la liberté d’expression» déclare Meta suite l’annonce de l’abandon de la modération sur l’ensemble de ses réseaux. L’entreprise de Mark Zuckerberg s’appuie sur son principal concurrent, Elon Musk, et ne s’en cache pas. Dans les mois à venir, Facebook, Instagram et Threads abandonneront le contrôle des posts abusifs par les fact-checkers au profit d’un système de notation communautaire, à l’image de ce que X propose depuis quelques temps déjà.
“Nous avons vu cette approche fonctionner. Nous pensons qu’il s’agit d’un meilleur moyen d’atteindre notre objectif initial, à savoir fournir aux gens des informations sur ce qu’ils voient, tout en limitant les biais d’opinion.» explique l’entreprise.
Les notes de la communauté remplaceront les avertissements qui masquaient auparavant certains messages. Un message indiquant que des informations supplémentaires sont disponibles invitera les utilisateurs à approfondir leur compréhension de la publication en question. Il n’y a pas encore de confirmation si un aperçu de la note sera également affiché. Ce changement interviendra d’abord aux États-Unis, avant d’affecter le reste du monde.
Une envie de bien faire qui n’est pas sans risque
Comme sur X, Meta précise que seuls certains utilisateurs certifiés pourront poster de telles notes. Plusieurs contributeurs »avoir des points de vue différents« sera consulté avant publication du message »pour éviter les évaluations biaisées» précise l’entreprise. Le groupe social espère limiter une censure automatique excessive et considère qu’elle cache trop de choses »contenu inoffensif» à l’heure actuelle.
Sur de telles plateformes, la liberté d’expression à tout prix est un grand objectif qui reste néanmoins risqué. Twitter n’a jamais été aussi pollué par de faux comptes et des publications abusives que depuis les changements de modération d’Elon Musk. Les notes de la communauté sont un ajout bienvenu mais ne suffisent pas à empêcher les contenus sensibles et les opinions biaisées. Alors que le patron de Cette décision est déjà présentée comme une main tendue de Meta au nouveau président américain afin de renforcer leurs relations.
Dans la foulée, Meta a annoncé la suppression de certaines restrictions concernant des sujets tels que l’immigration et l’identité de genre, ainsi qu’une réintégration progressive des contenus politiques dans les fils d’actualité. Le géant explique vouloir proposer une approche »plus personnalisé» à ce type de publications, toujours dans un souci de liberté d’expression. Reste la question d’un éventuel renforcement du phénomène de «chambre d’écho» dont souffrent déjà les plateformes sociales en proposant des algorithmes d’individualisation toujours plus poussés.
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