C’est un incendie qui a fait beaucoup parler. Dans la nuit du 18 au 19 décembre, la discothèque de Beaune (Côte-d’Or), le Copacabana, a été ravagée par un incendie. Alors que la police confirme la piste criminelle, le propriétaire de l’établissement reste déçu.
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Trois semaines plus tard, Mohamed Louizi est toujours incompréhensible. Dans la nuit du 18 au 19 décembre, la discothèque dont il était propriétaire, le Copacabana à Beaune (Côte-d’Or), a été ravagée par un incendie.
« Presque un mois plus tard, je suis toujours dégoûté. Le plus dur à accepter, c’est que c’est criminel, que c’est un acte gratuit. J’ai du mal à me remettre sur les rails. Je me demande . Je me demande toujours « pourquoi ». Pourquoi un tel acte ? nous explique-t-il au téléphone ce mardi 7 janvier.
Si Mohamed Louizi assure que l’incendie qui a ravagé sa discothèque est criminel, c’est parce qu’il dispose d’images issues d’une caméra de vidéosurveillance située à quelques mètres de Copacabana.
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On voit deux individus mettre le feu à l’établissement. « Les images des caméras nous ont été envoyées par le propriétaire du Copacabana. L’accès à ces images nous a permis de confirmer la piste criminelle. C’est un secret de Polichinelle, oui, c’est la piste criminelle que nous favorisons”, Une source au sein de la police judiciaire de Beaune, en charge de l’enquête, nous le confirme.
Une enquête qui n’a, pour l’instant, pas permis d’identifier et de retrouver les deux personnes apparaissant sur les images de vidéosurveillance. Depuis l’incendie de Copacabana en décembre dernier, plusieurs échantillons ont été prélevés. « Un expert en incendie est venu. Il a notamment procédé à des analyses pour voir si les auteurs des faits avaient utilisé un accélérateur pour alimenter l’incendie. »décrit notre source.
Les conclusions de ces analyses ont été rendues publiques mais, en raison du secret de l’enquête, la police judiciaire ne souhaite pas les rendre publiques. « J’attends les résultats des enquêtes. Pour l’instant, il n’y a rien de nouveau »confie Mohamed Louizi, qui a repris la discothèque il y a un an.
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Depuis lundi, le propriétaire du Copacabana a contacté les compagnies d’assurance pour évaluer le montant des dégâts subis et lancer les travaux de rénovation au plus vite. « Mon objectif est vraiment de rouvrir. Le Copacabana est une institution. Je dois le faire pour les jeunes. J’ai assisté à l’ouverture en 2005, avant de racheter l’établissement. J’ai des clients dont les parents venaient. C’est mon devoir de repartir.
Parmi les travaux à entreprendre : la rénovation de la toiture, entièrement ravagée par les flammes. Il faudra également revoir l’agencement de la discothèque. Car aujourd’hui, seuls les murs sont encore debout. Mohamed Louizi estime le temps de construction à un an.
Dans son nouveau projet de démarrage, le propriétaire affirme pouvoir compter sur le soutien de la ville de Beaune. Le maire (LR), Alain Suguenot a promis verbalement et dans une lettre qu’il participerait à la reconstruction de Copacabana. Le 20 décembre, dans le post Facebook ci-dessous, l’élu affirmait déjà son intention de participer à la démarche.
Chaque week-end, 200 à 250 personnes fréquentaient la discothèque. Elle employait 17 personnes avant l’incendie. Un véritable lieu de fête qui ne demande qu’à renaître.