Le Mouvement du 23 mars (M23) continue de gagner du terrain dans l’est de la République démocratique du Congo. Le groupe armé s’est emparé de Masisi samedi dernier (04/01/2025, ndlr), après trois jours de violents affrontements avec l’armée congolaise et les milices locales de Wazalendo.
Cette ville clé, située à environ 80 kilomètres à l’ouest de Goma, est le théâtre de combats depuis plusieurs semaines. Une situation qui fait craindre à la communauté internationale une catastrophe humanitaire, avec un déplacement massif de populations. Le pays compte déjà près de 7 millions de personnes déplacées internes selon l’ONU.
Depuis novembre 2021, la rébellion du M23 (pour « Mouvement du 23 mars ») s’est emparée de vastes pans de territoire à l’est de la RD Congo, riche en ressources naturelles et déchiré par des conflits depuis trente ans.
En décembre dernier, une tentative de dialogue entre le président congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame, dont le pays est accusé de soutenir le M23, a finalement été annulée. Initié par le chef de l’Etat João Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine, ce sommet aurait dû déboucher sur la signature d’un accord pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC. Les parties ne sont pas parvenues à s’entendre sur les conditions.
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