Promis pour l’enfer par Marcel-Deflandre, les jeunes toulousains ont fait plus que rivaliser avec l’équipe standard du Stade Rochelais, avant d’être crucifiés par un penalty d’Antoine Hastoy à la dernière seconde (22-19). Il est donc temps d’en savoir plus sur la relève des Rouge et Noir incarnée par ces Delpy, Tolofua ou autre Daroque.
Valentin Delpy, le tireur de Blagnac (21 ans, troisième match de Top 14)
C’est indéniablement le nom qui ressort ce dimanche matin lorsqu’on évoque ces jeunes Toulousains qui ont fait douter Alldritt, Atonio et compagnie (22-19). L’ouvreur s’est fait remarquer avec un drop tranquille à la 76ee minute. Avant cela, son pied n’avait pas tremblé au moment d’ajuster trois penaltys et une transformation (100% de réussite dans le match). Mais il a aussi des mains, attaquant la ligne avec parcimonie mais toujours au bon moment (35 m parcourus par le ballon, trois défenseurs battus). Il a également été juste en défense, avec onze plaquages réussis. Comparé à ses coéquipiers des Espoirs de Toulouse, l’Ariégois d’origine possède une certaine expérience professionnelle.
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Formé à Blagnac, il a débuté en National avec la banlieue toulousaine lors de la saison 2022-2023, disputant notamment une demi-finale retour à Dax en tant que titulaire. En double licence avec le Stade toulousain lors du dernier exercice, il a disputé au total 22 matches avec les Caouecs avant leur dépôt de bilan en février dernier. Après ses 18 minutes de jeu en Top 14 la saison dernière, sa prestation à Marcel-Deflandre devrait lui permettre d’être davantage sollicité lors des doubles !
Sialei Tolofua, le frère de (19 ans, premier match de Top 14)
Troisième ligne médiane du Stade toulousain au patronyme de Tolofua, cela rappelle aux habitués d’Ernest-Wallon les percussions de Selevasio, désormais côté toulonnais. Ce patronyme les renvoie également à Christophe, le talonneur formé en Haute-Garonne et désormais à Montpellier. C’est désormais à Sialeivailea, son prénom complet, de prendre la relève. Entré à la mi-temps, il joue ses premières minutes professionnelles. Pour célébrer, il était à la conclusion d’un ballon porté (69ee). Il s’était déjà illustré lors du dernier Tournoi des 6 Nations U20, ainsi que lors de la Coupe du Monde dans la même catégorie d’âge l’été dernier, où il s’était rendu en finale avec les Bleuets (défaite 21-13 contre les Anglais). ). Au club depuis 2012, il espère suivre les traces de ses frères et sœurs tout en se faisant un nom avec des charges dévastatrices. Sa taille rappelle beaucoup Selevasio : petit mais tellement puissant (1m85, 95kg).
Simon Daroque, le malheureux (19 ans, deuxième match de Top 14)
Le demi de mêlée a découvert le Rugby professionnel lors de la large victoire 41-9 contre Perpignan. En Charente-Maritime, la rencontre a été beaucoup plus serrée. Face au Stade Rochelais, le joueur formé au FC Villefranchois a payé son manque d’expérience en se faisant bloquer par un dégagement d’Oscar Jegou, qui a donné lieu à l’essai de Tolo Latu. Encouragé par ses coéquipiers, il n’a pas perdu le fil du match. Mais il a dû en ressortir blessé par la suite une charge d’épaule très dangereuse de Tolu Latu dans une mêlée.
Ephraim Elias, les Cougars (20 ans, troisième match de Top 14)
Cela semble fou, mais c’est vrai : l’équipe du Stade Toulouse Espoirs compte chaque week-end un international argentin dans ses rangs. Efraín Elías a rejoint les Rouge et Noir cet été, peu après avoir disputé un match de Rugby Championship avec les Pumas contre la Nouvelle-Zélande, s’il vous plaît (entré à la 46e minute). Pour l’instant, c’est auprès des jeunes que se développe la deuxième ligne, haute de deux mètres. Mais, à l’approche du Tournoi des 6 Nations, qui concernera sans doute Thibaud Flament et Emmanuel Meafou, on risque de le voir jouer plus souvent chez les « grands ».
Célian Pouzelgues, le septiste (21 ans, deuxième match de Top 14)
L’ailier était peu visible, les ballons n’arrivant pas toujours sur son aile gauche. Mais il n’a pas été avare de ses efforts, venant s’offrir à d’autres endroits du terrain, à l’image de cette belle reprise terminée par un penalty transformé par Valentin Delpy (20e).e). C’est dommage que cet ailier talentueux, aperçu une minute l’an dernier contre Clermont, ait été si peu utilisé dans cette rencontre. Car le joueur arrivé dans la ville rose en 2022 a déjà montré tout son talent cette saison sur le circuit du Sevens, dont il fait partie de la génération des champions post-olympiques. Avec les Bleus, il a notamment réalisé la finale de l’étape du Cap en décembre dernier.
Dans une rencontre à suspense, La Rochelle s’est imposée sans briller face à une équipe toulousaine extrêmement rajeunie (19-16). Le Stade Rochelais s’est appuyé sur une ultime pénalité d’Antoine Hastoy à la sirène.
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Lucas Vignières, Monsieur Propre (19 ans, premier match de Top 14)
Il était le symbole de cette superbe jeunesse toulousaine face à ces Rochelais aussi surpris que timides. Dans le premier acte, ballon en main, le premier centre a « botté » un certain Uini Atonio sur une percussion, rien que ça ! Cela a dû lui valoir pas mal de messages reçus de ses proches depuis la fin du match… Appliqué en défense (8/8 aux tacles), intéressant offensivement, le natif de Toulouse nous a donné envie d’être revu !
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Arrivé au sein de l’institution rouge et noir en 2018 après avoir été formé au XV de Seilh-Aussonne-Fenouillet, il a déjà la culture de la victoire. Comme beaucoup de ses jeunes partenaires, son palmarès sur le site du Stade toulousain est déjà bien rempli : champion de France Crabos en 2022 et 2023, il a également remporté le titre national chez les Espoirs en 2024. Ajoutez à cela une médaille d’or au Championnat d’Europe de Rugby à 7 U18 et voilà le leader d’une génération déjà habituée à lever les boucliers…
Thomas Alary, le gamin (18 ans, premier match de Top 14)
En mai dernier, l’arrière évoluait encore avec les juniors au Stade toulousain. Ce samedi soir, il jouait à Marcel-Deflandre avec Brice Dulin en face. Le joueur formé à Balma est resté plutôt sobre dans sa prestation mais il n’a pas eu peur. Buteur fiable, il a terminé meilleur buteur l’an dernier à Crabos avec 226 points. Nul doute qu’Ugo Mola lui donnera d’autres occasions de se montrer !
Thomas Lacombre, le champion du monde (20 ans, quatrième match de Top 14)
Face au Stade Rochelais, le talonneur retrouvait Oscar Jegou. À l’été 2023, sous le maillot des Bleuets, ils remportent la Coupe du monde U20 face aux Irlandais (50-14). Remplaçant, le toulousain entré en cours de match, comme lors de la finale de la dernière édition, perdue face aux Anglais cette fois. Malgré cette régularité en équipe de France jeunes, les Ariégois n’ont pas eu l’occasion de confirmer en club, barrés, notamment par le trio Mauvaka-Marchand-Cramond. Cette saison, le capitaine des Espoirs commence à trouver sa place et dispute son quatrième match dans l’élite. Sa propreté dans ses lancers a aidé les hommes d’Ugo Mola à rivaliser avec les Maritimes. Il s’était déjà fait remarquer par son dynamisme dans le jeu lors de sa rentrée avec Benjamin Bertrand et Malachi Hawkes à Lyon (J12, 17-17).
Raphaël Portat, le géant (21 ans, premier match de Top 14)
Remplaçant contre La Rochelle, le deuxième ligne au gabarit impressionnant (2m02, 108kg) a fait ses débuts professionnels. Pourtant, ses cinq capes aux côtés de Bielle-Biarrey, Barré ou Gailleton avec les U20 en 2022 laissaient présager une émergence plus rapide du Ruthenois d’origine.
Benjamin Bertrand, l’histoire (21 ans, six matches de Top 14)
D’ici peu, le pilier gauche ne pourra plus apparaître dans cette liste. Face aux hommes de Ronan O’Gara, il dispute son quatrième match de Top 14 cette saison. Il en avait déjà joué deux lors du dernier exercice, qu’il avait débuté du côté de Blagnac. Il avait été prêté aux Caouecs. Comme son coéquipier Valentin Delpy, il revient ensuite à Toulouse au terme de l’aventure suburbaine. Il est désormais régulièrement utilisé par Ugo Mola lors de doubles ou de rotations majeures en équipe, comme à La Rochelle. Une particularité est néanmoins à noter : depuis ses débuts dans le rugby en 2009, il a toujours signé sa licence au Stade Toulouse.
Malachi Hawkes, le mini Ainu’u (22 ans, cinquième match de Top 14)
Cette comparaison pourrait se limiter à leurs cheveux longs ondulés mais non, Malachi Hawkes et David Ainu’u partagent une autre qualité bien plus utile au staff toulousain : leur polyvalence. Quand on sait à quel point les positions de première ligne nécessitent chacune une extrême précision, notamment en conquête, on ne peut que saluer la prestation de l’Australien, talonneur de formation, qui a tenu bon dans la mêlée face à Reda Wardi pendant 47 minutes. S’il peut performer aussi bien que samedi, quelle que soit sa position, Hawkes sera sans aucun doute très précieux dans les années à venir.