Le Conseil de sécurité des Nations Unies représente la plus haute instance décisionnelle en matière de paix et de sécurité internationales. Composée de quinze membres, dont cinq membres permanents (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine) et dix membres non permanents élus pour deux ans, cette instance fonctionne selon un système de présidence tournante mensuelle. Cette rotation permet à chaque État membre d’influencer temporairement l’agenda mondial et de mettre en avant les questions qu’il juge prioritaires pour la communauté internationale.
Une présidence algérienne tournée vers le Moyen-Orient
L’Algérie a pris les rênes du Conseil de sécurité pour le mois de janvier 2025, marquant son retour sur le devant de la scène diplomatique. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a dévoilé les priorités de son pays au cours de ce mandat, plaçant la question palestinienne au cœur des discussions. Une réunion ministérielle exceptionnelle sera organisée pour examiner l’évolution de la situation en Palestine et les développements au Moyen-Orient. Cette initiative démontre l’engagement historique de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne.
Le terrorisme en Afrique au centre des préoccupations
La diplomatie algérienne entend également mobiliser les membres du Conseil autour des défis sécuritaires du continent africain. Le pays souhaite attirer l’attention internationale sur la propagation du terrorisme en Afrique, un phénomène qui menace la stabilité régionale. Cette approche reflète l’expertise algérienne en matière de lutte contre le terrorisme, forgée par son expérience nationale dans les années 1990.
Un agenda diplomatique dense
Le programme algérien prévoit également l’organisation de débats sur les crises en Syrie et au Yémen, deux questions complexes qui nécessitent une attention soutenue de la communauté internationale. Ces discussions pourraient offrir à l’Algérie une tribune pour réaffirmer ses positions diplomatiques, notamment sur la question du Sahara occidental, sujet sur lequel le pays s’était déjà exprimé lors de précédentes sessions en 2024. Cette présidence mensuelle constitue une opportunité pour Alger de renforcer son influence diplomatique. et contribuer à la résolution des conflits régionaux.