Un refuge prend soin des chimpanzés en voie de disparition au Cameroun

Un refuge prend soin des chimpanzés en voie de disparition au Cameroun
Un refuge prend soin des chimpanzés en voie de disparition au Cameroun

Nénuphar, Étoile… Allez, allez, allez !« C’est l’heure du déjeuner au paradis des singes, un chapelet d’îles boisées sur la rivière Sanaga au Cameroun, transformées en sanctuaire pour les chimpanzés, une espèce en voie d’extinction. Depuis sa pirogue, Fabrice Moudoungue n’a plus qu’à écouter les cris des animaux en semi-autonomie. Le soignant de l’association Papaye International connaît chacun des 34 chimpanzés du sanctuaire comme les membres de sa famille : «Nous passons tout le temps, chaque jour avec eux», confie-t-il joyeusement.

Au menu du jour : tomates, bananes, noix de coco et même des dattes. Le chef des chimpanzés des îles est accueilli avec enthousiasme par les primates. Une relation particulière avec ce singe habituellement craintif, nourrie par le contact et les soins quotidiens. A l’approche de l’île de Yatou, François Elimbi, le gérant du sanctuaire, est accueilli par les bras de Miel, une femelle relâchée en 2019 après environ 10 ans de garde. “Ça ne s’explique pas, c’est très fort, ça donne même la chair de poule quand on voit un singe vous serrer dans ses bras. Cela signifie qu’il te reconnaît toujours, tu es son ami.interprète-t-il, ému par le geste de la bête noire et poilue, si proche des humains.

Les chimpanzés partagent « 98 % d’ADN commun aux hommes», argumente Marylin Pons Riffet, la présidente de Papaye International, qui voyage entre la et le Cameroun pour défendre un animal »en voie de disparition dans le monde sauvage » à cause d’un seul prédateur, l’homme.

Une espèce extrêmement menacée

L’espèce est extrêmement menacée par la disparition de son habitat et par le braconnage, sa chair étant consommée malgré les interdictions. Entre le Nigeria et le Cameroun, on compte »entre 1 200 et 2 400 spécimens», selon l’association dédiée au sauvetage des «des chimpanzés orphelins qui sont jeunes et qui ont besoin de l’aide des humains« . Sur trois îles, il s’agit d’offrir un espace serein et de répondre au mieux aux besoins physiologiques de ces animaux qui ne pourraient plus survivre seuls en liberté. Encore trop jeunes pour l’autonomie des îles, Tchossa et Conso jouent, profitent d’une balançoire et dorment dans des hamacs dans une grande cage installée à proximité du logement des soignants.

Alioum Sanda, l’un des soignants, a pris à cœur le rôle de « mère porteuse » de ces petites boules de poils, notamment de Conso, un petit singe espiègle d’environ 6 ans. “Je lui ai mis des couches, je l’ai séché avec les lingettes. Lorsqu’il y avait des blessures, nous essayions de les soigner jusqu’à ce qu’ils guérissent.», dit-il, montrant les cicatrices des violences infligées au petit, encore très jeune lorsque sa mère a été tuée par des braconniers. Un travail minutieux et indispensable pour celui qui refuse de voir la présence des chimpanzés réduite à un souvenir : «Nous devons essayer de les préserver pour que nos générations futures voient également cette espèce.« Fondée en 2001, l’association financée par 30 millions d’amis et la fondation Brigitte Bardot accueille régulièrement des écovolontaires du monde entier.

Canada

 
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