Algérie occupe une position majeure sur la scène gazière européenne, notamment grâce à ses deux gazoducs reliés à Espagne et Italie. Cette infrastructure stratégique, complétée par des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) par voie maritime, a permis à Sonatrach de devenir le premier fournisseur de gaz de l’Union européenne en octobre 2024, avec des exportations représentant 21 % des importations européennes, soit 1,3 milliard d’euros. Les expéditions algériennes de GNL atteintes 12,9 millions de tonnes en 2023, principalement vers la Turquie, la France, l’Espagne et l’Italie.
La nouvelle taxe européenne bouscule les cartes énergétiques
Une directive européenne sur la durabilité, prévue pour 2027, menace de redessiner la carte des approvisionnements en gaz du continent. Cette législation obligera les grandes entreprises à garantir le respect des droits de l’homme et de l’environnement tout au long de leur chaîne d’activités, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 5% de leur chiffre d’affaires. Face à cette perspective, le Qatarqui couvre 10 % des besoins européens en gaz, a déjà exprimé son opposition. Le ministre qatari de l’Énergie, Saad Al Kaabia clairement exprimé son intention de cesser ses livraisons vers l’Europe si des sanctions financières devaient être appliquées à QatarÉnergie.
L’offensive américaine sur le marché européen
La pression s’accentue également du côté américain. Le président élu a demandéUnion européenne qu’elle augmente ses achats de GNL et de pétrole américains, brandissant la menace de taxes élevées sur les produits européens. LE ÉTATS-UNIS déjà fourni 47% des importations européennes de GNL au premier semestre 2024, et deux millions de barils de pétrole par jour. Cette offensive commerciale vise à réduire le déficit commercial des États-Unis avec l’UE, qui atteint 155 milliards d’euros.
La réponse environnementale de Sonatrach
Face aux exigences environnementales européennes croissantes, Sonatrach a lancé une ambitieuse initiative de reforestation. Le projet prévoit de planter 423 millions d’arbres sur 520 000 hectares, pour un investissement d’un milliard de dollars sur dix ans. Cette stratégie environnementale comprend également la réduction du torchage, déjà réduit de 28 % depuis 2020, et l’intégration progressive des énergies vertes, notamment l’hydrogène vert et le solaire. Le PDG du groupe, Rachid Hachichis’appuie sur ces actions pour générer des crédits carbone et promouvoir le gaz algérien sur les marchés internationaux. L’entreprise ambitionne d’équilibrer ses émissions d’ici 2050, marquant ainsi sa volonté de s’adapter aux nouvelles exigences du marché mondial de l’énergie.
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