Le pétrolier Eagle S, soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » russe et d’être à l’origine d’une panne sur un câble sous-marin en mer Baltique, a été saisi par la police finlandaise.
La mer Baltique a été le théâtre, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, de plusieurs incidents similaires.
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Ukraine : près de trois ans de guerre
Le pétrolier Eagle S a été saisi par la police finlandaise et déplacé pour enquête, a annoncé samedi Helsinki. “La cause de ce transfert est que le Bureau National d’Investigation (NBI) a saisi l’Eagle S. (…) Le nouveau site présente de meilleures possibilités pour les procédures d’enquête”a indiqué la police dans un communiqué.
La police finlandaise a indiqué que le navire, qui naviguait sous pavillon des Îles Cook dans le cadre de cette flotte destinée à contourner les sanctions, venait de Russie. Il avait été arrêté le 26 décembre après la rupture d’un câble électrique sous-marin reliant la Finlande à l’Estonie. Il avait été déplacé sous escorte jusqu’au port de Kilpilahti, à 40 km à l’est d’Helsinki.
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Le navire était auparavant ancré au large de Porkkala, dans le golfe de Finlande. Le port de Kilpilahti est un port pour les cargos liquides. L’Eagle S. transporte de l’essence sans plomb chargée dans un port russe, à destination de l’Egypte. Escorté par un patrouilleur des garde-côtes finlandais, le pétrolier a quitté son mouillage en fin de matinée et a jeté l’ancre devant le port de Kilpilahti en fin d’après-midi, a indiqué la police.
Le jour de Noël, la liaison électrique EstLink 2 entre la Finlande et l’Estonie a été déconnectée du réseau. L’opérateur a indiqué qu’il était «hors service» en raison de dommages non encore évalués. La police finlandaise a ouvert une enquête pour « sabotage ».
Minute par minute
La mer Baltique a été le théâtre, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, de plusieurs incidents similaires. Ces actions, visant notamment les infrastructures énergétiques et de communication, s’inscrivent, selon les experts et politiques, dans le contexte de la « guerre hybride » menée par Moscou dans ce vaste espace bordé, outre la Russie, par les pays membres de l’Otan.
