Un incendie s’est déclaré à Poitiers, dans un quartier qui a récemment fait l’objet d’opérations antidrogue. Une femme de 75 ans a subi des brûlures aux voies respiratoires et a été transportée à l’hôpital.
Une femme a été hospitalisée en urgence absolue après un incendie volontaire qui a également provoqué l’évacuation de 19 habitants ce dimanche 15 décembre à Poitiers, dans un quartier où se sont déroulées plusieurs opérations antidrogue récemment, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès des pompiers. et une Source proche de l’enquête.
L’incendie s’est déclaré vers 6 heures du matin, à partir de chariots de supermarché et d’un scooter stationné au pied de l’immeuble, dans le quartier des Trois-Cités.
Deux autres incendies ont été constatés à partir de poubelles déposées sur la voie publique à proximité du lieu de l’incident, précise la même Source, confirmant une information du quotidien local La Nouvelle République.
Le feu s’est propagé très rapidement aux appartements répartis sur quatre étages. Des habitants criaient “au secours”, selon des témoins rencontrés sur place par un correspondant de l’AFP.
Une enquête ouverte
Dix-neuf habitants ont été évacués par les 70 pompiers mobilisés sur place. Une femme de 75 ans a subi des brûlures aux voies respiratoires et a été évacuée en urgence absolue par le Samu vers les urgences du CHU de Poitiers. Trois enfants et un adulte ont été évacués dans une relative urgence, ont indiqué les pompiers.
Les victimes ont trouvé refuge dans une école publique locale. Une enquête a été ouverte pour “dégâts par incendie criminel” et confiée à la brigade des crimes contre les biens de la division de la criminalité territoriale du commissariat de Poitiers, a indiqué une Source proche de l’enquête. La police scientifique a effectué des prélèvements sur place.
Le quartier des Trois Cités fait l’objet, depuis plusieurs mois, d’une attention constante de la part des services de police dans le cadre du démantèlement du trafic de drogue.
À deux reprises cet automne, des arrestations et des perquisitions ont eu lieu, le 22 octobre et le 6 novembre. Selon plusieurs sources rencontrées sur place, le bas de l’immeuble incendié a servi de point de deal jusqu’à son démantèlement l’été dernier.