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Le taux de change, un frein aux escapades américaines
Pour de nombreux Canadiens, la faiblesse du dollar canadienoscillant autour 70 cents américains ces dernières semaines, perturbant les projets de voyage. C’est le cas de Julia Wilsonqui a récemment réduit son escapade annuelle à New York avec sa mère.
« Le dollar américain est si élevé pour nous, Canadiens, qu’il ne semblait pas vraiment utile de dépenser plus que nécessaire », explique-t-elle. Résultat : moins de shopping et de restauration, des habitudes bien ancrées lors de leurs précédents séjours.
Les voyages internationaux en baisse
Selon une enquête réalisée cet automne par le Banque de Montréal (BMO), 79% des Canadiens prévoyaient de réduire leurs dépenses de vacances, notamment frais de déplacement. Près d’un tiers d’entre eux jugent qu’un séjour international, incluant billets d’avionjehébergement et leessenceest désormais hors de portée.
De plus, 45 % des Canadiens considèrent que les voyages ont perdu la priorité sur la nécessité de surveiller leurs dépenses quotidiennes. « Avec un taux de change qui nécessite 40% de plus pour les mêmes achats en dollars américains, les budgets sont sous pression », souligne Gayle Ramsayde la BMO.
Les Snowbirds, un marché résilient
Cependant, tous les Canadiens ne modifient pas leurs habitudes de voyage. LE les snowbirdsces voyageurs qui migrent vers des destinations ensoleillées comme le Floride pour échapper aux rigueurs de l’hiver, restent largement fidèles à leurs projets.
Selon leAssociation canadienne des snowbirdsla majorité de ses 115 000 membres prévoient de voyager aux États-Unis cette saison, malgré la faiblesse du dollar. Ces voyageurs ont souvent propriétés dans le Sud et les liens établis dans leurs communautés hivernales, rendant leur migration saisonnière plus incontournable.
Cependant, même pour eux, les fluctuations monétaires ne sont pas sans conséquences. Evan Rachkovskiporte-parole de l’association, note que beaucoup ajusteront leur dépenses discrétionnairesen limitant les sorties au restaurant ou aux activités de loisirs comme le golf.
Un autre facteur à prendre en compte est le coût élevé de l’assurance médicale les déplacements, qui dépendent de la durée du séjour et peuvent inciter certains snowbirds à raccourcir leurs escapades.
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