“Continuez l’histoire jusqu’au bout”

Vous serez au départ du Prix Bilibili-Cornulier Races Q2 dimanche avec Jezabelle Bie. Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être au départ de votre premier Groupe ?

C’est magnifique puisque cela ne fait pas longtemps que je me suis installé à mon compte comme entraîneur, d’autant plus que de par le pelage et l’élevage de mon père, il est également associé à des amis de longue date de la famille. etc. et Bounieux avec qui il a commencé. C’est presque inattendu, on est vraiment déjà très heureux d’être au départ !

La jument semble désormais avoir atteint sa maturité. Pensiez-vous arriver à ce niveau ?

Elle n’est pas pratique en harnais et elle a eu de gros problèmes avec un pied. De plus, il est nettement meilleur sur le cordage droit et on a fait une petite bêtise au début de notre carrière en voulant le présenter comme un cordage gauche. Ma famille étant originaire de Cagnes, nous voulions à tout prix l’orienter dans ce sens pour qu’il puisse performer sur cet hippodrome, mais c’était une mauvaise idée. On a failli tout casser avant de décider de rester du côté droit. Il nous a fallu du - pour le comprendre.

Compte tenu de ses résultats, elle a réalisé un bon programme dans les prix des séries fermées. Qu’est-ce qui vous a poussé à tenter votre chance au niveau du Groupe ?

Je ne savais pas trop où j’allais en essayant les Groupes, mais Paul Ploquin son jockey a beaucoup d’expérience dans ce type de course et m’a motivé, je l’ai écouté et nous avons évidemment bien fait. L’idée est venue parce que la jument a fait des courses à Enghien, mais comme elle n’est pas à l’aise à gauche, il valait mieux l’emmener sur la grande piste de Vincennes où les virages sont bien mieux négociés. Nous l’avons essayé une fois à Enghien lorsqu’elle était pouliche et son jockey à l’époque Adrien Lamy m’a dit que cela ne servait à rien de retenter l’aventure.

Elle a montré qu’elle avait le niveau en se classant trois fois au niveau semi-classique, comment évaluez-vous ses performances ?

En l’inscrivant dans ces Groupes, j’ai dit à Paul que je ne voulais pas courir ses courses pour finir septième derrière faute de partants. Mais elle s’est très bien comportée à chaque fois et surtout la dernière fois en terminant deuxième du Joseph Lafosse Prize. Les ténors n’étaient pas tous là et ceux qui étaient là n’étaient certainement pas à 100%, mais nous avons commencé cette histoire et désormais, nous la continuerons jusqu’au bout.

Vous la présentez pour la première fois déferrée (plaquée sur les pattes avant et déferrée sur les pattes arrière) au trot monté. Pensez-vous que cela pourrait l’aider à rivaliser avec les meilleurs ?

Le déferrage amène la majorité des chevaux à un nouveau niveau. Nous avions discuté avec Paul du fait de l’alléger pour une très bonne course. C’est un Groupe I, il est difficile de s’y présenter en gardant ses chaussures sauf pour les chevaux du calibre de Fado du Chêne Par exemple.

Vous êtes un jeune coach, votre père est propriétaire depuis de nombreuses années, vous avez toujours rêvé de devenir coach ?

Certainement pas ! A la base, je me destinais à une carrière de footballeur, puisque toute ma famille, et notamment mon père qui était arbitre, baignait dans ce milieu. J’ai passé par les centres de formation de l’OGC Nice et du Sporting Club de Bastia où j’ai joué gardien de but avec le CFA. Je n’ai pas réussi à m’élever au plus haut niveau, j’ai donc poursuivi mes études pour obtenir un BTS en comptabilité. Ensuite, j’ai travaillé dans l’entreprise familiale de transport avant de me lancer dans la course automobile tardivement il y a 7 ans en faisant le meeting d’hiver à Matthieu Abrivard.

Depuis, je ne suis plus retourné dans le Sud-Est sauf pour des rencontres, d’abord à Grosbois et maintenant dans la Sarthe à Rouesse-Fontaine. A la base, j’étais amateur et j’ai eu la chance de faire des petits stages auprès de grands professionnels du Sud-Est comme Nicolas Ensch, Yannick-Alain Briand, Sylvain Roubaud, David Békaert et Philippe Mortagne. J’ai progressivement développé une passion pour le métier et voilà où nous en sommes.

Serez-vous présent à Cagnes-sur-Mer pour le meeting d’hiver comme vous l’êtes depuis plusieurs saisons ?

Oui, j’aurai des partants à partir de la semaine prochaine, mais évidemment je descendrai plus tard puisque je dois m’occuper de ma jument. Quand on a un élément de ce niveau de l’écurie, on ne peut pas l’abandonner, même si mon beau-père Michel Lenoir est là pour s’en occuper puisque nous travaillons en étroite collaboration. Nous formons une équipe, ma réussite est principalement grâce à lui.

C’est une véritable référence en trot monté, son expérience doit beaucoup vous aider ?

C’est un soutien pour moi, ça me ralentit quand c’est nécessaire. Nous avons une relation père/fils au travail. N’ayant pas de famille dans la région, il joue le rôle d’un Laurent-Claude Abrivard pour son fils Alexandre ou de Patrick Ploquin verser Paul. Nous nous complétons au travail et tout se passe très bien.

Enfin, avez-vous des espoirs pour votre écurie pour l’hiver à Cagnes ?

Naturellement, je vais vers le sud qui est un véritable métronome azuréen devrait tirer son épingle du jeu face aux « vieux ». je recevrai Puzzle qui devrait être une bonne recrue et j’ai deux poulains intéressants que j’estime Le prince et Cavalier solitaire ce qui est plus compliqué, ils devraient avoir une bonne réunion. Amant amusant se porte bien en ce moment dans le Sud-Ouest. Il a trouvé son pilote en la personne de Romain Derieuxils seront suivis ensemble. Je vais avoir une douzaine de chevaux qui vont bien courir et devraient bien se comporter.

Jézabelle Bié et Paul Ploquin

 
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