Après avoir attendu six heures aux urgences d’un hôpital canadien pour une suspicion de crise cardiaque, Adam Burgoyne est finalement rentré chez lui, sans autres examens. L’homme de 39 ans est décédé le lendemain, le 6 décembre, des suites d’un anévrisme de l’aorte. Une situation qui met en évidence le manque de ressources du système de santé du pays nord-américain.
« Heureusement, ce n’était pas une crise cardiaque. » Quelques heures seulement après avoir posté ce message sur son compte X, Adam Burgoyne est décédé subitement d’un anévrisme de l’aorte, où la paroi de l’artère se rompt, provoquant une hémorragie interne. Souffrant d’intenses douleurs thoraciques et de nausées, le Canadien de 39 ans s’est rendu à l’hôpital la veille de son décès, le 6 décembre.
Les agents de santé ont immédiatement écarté tout risque de crise cardiaque et l’ont laissé attendre dans la salle d’attente… pendant six heures. Et cela sans examens complémentaires ni prises de sang. “Je suppose qu’ils auraient pu les préparer pour moi si j’étais prêt à attendre encore 18 heures.”le trentenaire a ensuite plaisanté sur X, qui a finalement décidé de rentrer chez lui. « Le système de santé canadien, mes amis. Le meilleur au monde »a-t-il plaisanté en commentant une photo de lui, prise dans le miroir.
Dans un hommage publié au lendemain de sa mort, on apprend qu’Adam Burgoyne était en pleine période de reconstruction personnelle. Sobre depuis six ans après une longue période d’addiction à l’alcool, récemment fiancé, passionné de piano et de sport… Sa mort subite, due à une erreur de diagnostic, met en lumière les lacunes du système de santé canadien, qui est pourtant présenté comme bien meilleur que les États-Unis.
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« Des gens meurent en attendant un diagnostic correct »
Dans une étude publiée en 2017 par la revue médicale britannique The Lancet, le Canada se classe au 17e rang au classement des systèmes de santé. Les États-Unis occupent la 35e place, derrière la Somalie. Mais sur les réseaux sociaux, les internautes soulignent les trop nombreuses défaillances des services d’urgence.
« Des gens meurent en attendant un diagnostic correct. Il y a trop peu de médecins. Trop peu de ressources. […] Les - d’attente aux urgences sont si longs que de nombreuses personnes ont peur d’y aller. Les choses ne peuvent pas continuer ainsi. »une Canadienne déplore par exemple son compte X.
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En ce sens, selon un sondage Ipsos publié le 11 avril, moins de la moitié (48 %) des Canadiens sont satisfaits de leur système de santé provincial. ” De nombreuses salles d’urgence à travers le pays débordent et les patients attendent trop longtemps pour recevoir les soins dont ils ont besoin. », soulignait également un rapport de l’Association médicale canadienne publié début 2024.
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