“Je me vois ramasser le couteau par terre en criant après Alexandre et d’un coup la gendarmerie me réveille”

“Je me vois ramasser le couteau par terre en criant après Alexandre et d’un coup la gendarmerie me réveille”
“Je me vois ramasser le couteau par terre en criant après Alexandre et d’un coup la gendarmerie me réveille”

Au terme de trois jours de procès, les jurés de la cour d’assises des Pyrénées-Orientales ont reconnu, ce mercredi 11 décembre 2024, Nicolas Roses coupable d’avoir poignardé à mort Alexandre Lefèvre dans la nuit du 30 décembre. Le 31 mai 2022 à Trouillas. Un crime dont l’accusé affirme n’avoir aucun souvenir, hormis quelques « flashs ». L’accusé a été condamné à 16 ans de prison pénale.

Au terme de trois jours de procès, les jurés de la cour d’assises des Pyrénées-Orientales ont reconnu, ce mercredi 11 décembre 2024, Nicolas Roses coupable d’avoir poignardé à mort Alexandre Lefèvre dans la nuit du 30 décembre. Le 31 mai 2022 à Trouillas. Un crime dont l’accusé affirme n’avoir aucun souvenir, hormis quelques « flashs ». Il a été condamné à 16 ans de prison pénale. Totalement désarmant. Nicolas Roses, 34 ans, le reconnaît sans difficulté sur scène. Il a poignardé celui qu’il considérait comme son « meilleur ami » une nuit de mai 2022 à Trouillas. Cependant, il ne sait toujours pas comment, ni vraiment pourquoi.

Trois ans plus tôt, ils s’étaient rencontrés par pur hasard dans un refuge à Dignes-les-Bains. Alexandre Lefèvre est plongeur et chef saisonnier. Originaire des favelas du Brésil, il a été adopté à l’âge de six ans par une famille aimante en Belgique. Un garçon « sans chichi, gentil, très sérieux dans son travail, discret et jovial, toujours disponible et très affectueux», disent sans exception tous ceux qui l’ont connu. “L’ami que tout le monde rêve d’avoir.” Alors les deux jeunes se sont sympathisés. Son contrat expirant en avril 2022, Alexandre décide même de rendre visite à Nicolas qui vit avec sa mère à Trouillas. Ce 30 mai, il y est resté trois semaines, sans encombre, et a même retardé de quelques jours son retour dans sa famille en Belgique. « Le soir du drame, je le décrirai le plus précisément possible en fonction de mes souvenirs »Nicolas Roses commence, un grand garçon, avec les pommettes meurtries de boxeur, une fine moustache et une boucle d’oreille. Des mots confus par des années de consommation de drogues et d’alcool. “Au retour du cours de conduite, Alexandre était sur la terrasse. Il est allé chercher quelques bières, puis nous avons bu du Ricard et du Muscat. Alexandre est revenu chercher des bières et m’a fait la surprise en apportant une caisse de vin pour chacun de nous. Nous avons continué à discuter sur la terrasse avec ma mère. Il s’est couché. Nous avons décidé de prendre aussi des médicaments, nous avons préparé un mélange. Nous étions déjà dans un assez bon état. Et on a continué à boire, boire, boire… On est allés en terrasse avec l’intervenante. A partir de là, c’est un trou noir, je ne me souviens plus de grand chose, même pas d’avoir parlé à ma mère quand elle partait travailler.”

« Quand j’ai vu son corps, je me suis dit : ‘Mais mon Dieu, que s’est-il passé pour en arriver là ?’ “

Même Nicolas Roses ne le cache pas. “L’alcool est mauvais pour moi, surtout le vin, c’est comme un poison pour moi”. De là à savoir ce qu’est l’élément « switch » ? Il dit qu’Alexandre, à qui il restait un billet de 50 euros, l’aurait “Je veux prendre de la cocaïne”. « J’ai un flash dans lequel je vois Alexandre assis sur le perron de la maison, il voulait appeler un dealer de drogue qu’il avait rencontré à Perpignan. Je me souviens lui avoir dit de ne pas le faire. Quelque - après, il est sorti dans la rue, sous le stade, est descendu chercher quelqu’un dans la voiture, à partir de là on s’est disputé, je ne me souviens plus de ce qu’on s’est dit, je me vois dans une ruelle sombre. sur une pente, ramasse le couteau par terre, crie à Alexandre et soudain la gendarmerie te réveille.

Le corps de son « ami » vient d’être retrouvé à moitié habillé dans la rue, avec plusieurs coups de couteau. « Au début, je n’ai pas compris, j’étais menotté. J’ai vu le lit vide à proximité. Je me suis dit : ‘Mais où est Alexandre ?’. C’était comme un mauvais rêve. Quand je suis sorti, j’ai regardé son corps pendant au moins dix secondes et je me suis dit : « Mon Dieu, que s’est-il passé pour en arriver là ? J’ai sincèrement adoré. C’était une bonne personne et j’ai beaucoup de regrets. Cela fait deux ans que j’essaie de remonter le fil pour comprendre ce qui a pu m’amener à ce point, mais je n’y arrive pas.” Peu importe l’amnésie. Les jurés condamnent Nicolas Roses, défendu par Me Florent De Saint Julien, à 16 ans de réclusion criminelle assortis d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans. Six ans de moins que les demandes du procureur général qui avait demandé 22 ans de prison.

 
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