Le virtuel prend de l’ampleur

Environ 9,5 millions de parties de ont été jouées sur des terrains extérieurs partout dans la province en 2023.

Ce nombre aurait augmenté de plus ou moins 2,5 % au cours de la dernière saison estivale, selon les remontées des 130 clubs affiliés à l’Association des clubs de golf du Québec.

Une augmentation qui se répercute forcément sur la fréquentation des centres indoor, alors que les golfeurs n’ont pas toujours envie de ranger leurs clubs pour l’hiver.

Au Québec, le complexe récréatif VGolf a vu son nombre de joueurs augmenter de 60 % en seulement deux ans. Pour répondre à la demande, le propriétaire Pierre-Luc Martel a mis sur la table 800 000 $ pour agrandir ses installations. Six simulateurs ont été ajoutés à l’offre.

« On en est arrivé au point où il fallait réserver une semaine à l’avance pour venir jouer », constate celui qui affirme pouvoir accueillir 1 500 clients de plus chaque mois.

VGolf dispose désormais de 20 simulateurs de pointe pour répondre à la demande des amateurs de golf virtuel. (Victoria Thibault/VGolf)

Du côté de Trois-Rivières, Pierre-Luc Boudreau souligne avoir ouvert le Golf District en février dernier. « Un peu avant le élan. Maintenant, c’est de la folie», conclut-il.

Celui qui accompagne l’équipe de golf des Patriotes de l’Université de Trois-Rivières répertorie trois centres de golf intérieur dans sa région. « Le fait qu’il y ait plus de golfeurs : la popularité [du golf virtuel] a explosé », observe-t-il.

D’autant plus que les simulateurs sont plus performants que par le passé.

« Si on compare aux simulateurs d’il y a cinq à dix ans, on est ailleurs. […] L’hiver, cela permet de prendre des cours, d’améliorer son golf et d’arriver prêt pour l’été», affirme M. Boudreau, qui ne jure que par la technologie développée par Trackman.

Le propriétaire du Golf Virtuel Saguenay à Chicoutimi en vient au même constat.

« La technologie rend les choses de plus en plus précises. Nous sommes très proches de la réalité.

— Sylvain Renaud, owner of Golf Virtuel Saguenay

« Lorsque vous frappez sur un simulateur, il y a tellement de données sur la batte ou la balle. […] Le client peut clairement comprendre pourquoi sa balle tranche ou pourquoi c’est conduire ça va aussi loin », donne-t-il en exemple.

« Les entreprises qui créent des simulateurs, des radars et des systèmes photométriques de capture de balle ont repéré le problème », affirme Sylvain Renaud, à propos de la multiplication des adresses dédiées au golf virtuel. (Charles Photographer/Virtual Golf Saguenay)

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Toujours sceptiques

Tout le monde s’accorde à dire qu’il reste encore des préjugés à déconstruire sur le golf virtuel.

Certains golfeurs « purs et durs » ne voient pas l’intérêt de frapper des balles à l’intérieur. D’autres restent convaincus que la technologie n’est pas à la hauteur de leurs attentes.

« C’est sûr qu’il y a des gens qui sont encore fermés. Ils n’aiment pas ça à l’intérieur. Mais il faut l’essayer, parce que ça a changé», souffle le propriétaire de District Golf.

« Si seulement les gens savaient les bienfaits que cela peut avoir sur leur golf d’été », ajoute-t-il.

Marcher sur un parcours pendant plusieurs heures, perdre des balles dans les bois et frapper des coups à quelques mètres seulement peut rendre l’apprentissage du golf difficile.

« Les gens veulent des résultats instantanés. Au golf, c’est très rare que ce soit instantané.

— Pierre-Luc Boudreau, propriétaire de District Golf

« Il est préférable d’apprendre à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’enjeu est de le faire comprendre aux clients », indique le responsable du District du Golf. (Golf du quartier)

Sylvain Renaud, pour sa part, constate que ce message passe de plus en plus auprès de sa clientèle du Saguenay. Plusieurs curieux désireux de s’initier à cette pratique poussent la porte de son centre.

« Le golf en salle est plus facile. On ne gaspille pas nos couilles. C’est moins stressant», résume-t-il.

C’est sans compter les soirées entre amis, les séances de team building ou les célébrations de fêtes qui ont lieu dans les complexes récréatifs.

Au-delà du bowling, du billard et du pickleball : « ça donne un choix de plus aux entreprises qui veulent sortir », estime le propriétaire du Golf Virtuel.

CE QUE ILS ONT OBSERVÉS

  • Malgré la possibilité de louer des clubs sur place, la grande majorité des golfeurs arrivent avec leur propre matériel.
  • Environ 90 % des amateurs de golf virtuel sont des hommes.
  • Il faut compter entre 30 et 50 dollars de l’heure pour frapper des balles devant un simulateur.
  • Terminer un parcours de 18 trous prend une heure.

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