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Il y a près d’un an, près d’une cinquantaine de mouvements éducatifs, associations scolaires complémentaires, associations d’usagers et organisations syndicales, plusieurs centaines de chercheurs et personnalités de l’éducation ont lancé le collectif éducatif Riposte, à travers un premier appel réunissant tous ceux qui ne peuvent se résigner à une école de socialisation. tri. Observer un service public d’éducation “qui va mal”où les inégalités éducatives se creusent, où la réussite scolaire est de plus en plus marquée par l’origine sociale et où les personnels sont épuisés, où les enfants et les jeunes souffrent, ils ont appelé à rompre avec les politiques éducatives menées depuis 2017 pour « reconstruire une institution éducative démocratique, humaniste et moderne ».
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Un an plus tard, nous lançons un nouvel appel dans un contexte politique instable et inquiétant, hostile à l’école publique et face à une nouvelle dégradation du système éducatif en France. Ce contexte appelle à repenser la finalité de notre système éducatif et à définir collectivement son rôle sociétal. Il est urgent de redonner à l’école et à ses personnels, aux parents, à l’éducation populaire et aux associations d’éducation nouvelle, les moyens d’œuvrer ensemble à l’épanouissement et à l’émancipation des jeunes, et de retisser les liens humains qui fondent la société.
-Aujourd’hui, le caractère ségrégatif du système scolaire risque d’être aggravé à la fois par les mesures dites du « choc des savoirs » et par le fonctionnement d’établissements privés sous contrat prétendant, sans contrainte des pouvoirs publics, ne pas appliquer de réformes pour pour renforcer leur attractivité. Le poids du conseil scientifique de l’éducation nationale, qui s’illustre par la généralisation des évaluations nationales, ouvre la voie à un alignement idéologique de l’éducation nationale.
Les métiers de l’éducation n’attirent plus
Le risque est grand que la finalité de notre système éducatif revienne à trier les étudiants en ne permettant qu’à une faible proportion d’élus de pouvoir choisir leur voie et poursuivre leurs études. La hiérarchie des savoirs et des filières, l’orientation par échec dès le collège, la réduction de la formation générale dans les filières professionnelles ne permettront pas aux nouvelles générations d’autonomie et de possibilité d’évolution ou de mobilité professionnelle.
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