en Ukraine, la population soutient les manifestants à Tbilissi

Les Géorgiens protestent contre leur gouvernement qui a suspendu le processus de rapprochement avec l’Union européenne.

Publié le 12/09/2024 12:39

- de lecture : 2min

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Des manifestants pro-européens affrontent la police lors d’une dixième journée consécutive de mobilisation, à Tbilissi, le 7 décembre 2024. (KAREN MINASYAN/AFP)

Dans la nuit du 8 au 9 décembre, des milliers de Géorgiens se sont rassemblés pour la 11e fois à Tbilissi, la capitale du pays. Ils protestent contre leur gouvernement et sa décision de suspendre le processus de rapprochement de ce pays du Caucase avec l’Union européenne. Derrière cette vague de protestation, les manifestants affirment leur volonté d’indépendance de cette ancienne république soviétique, vis-à-vis de la Russie, dont le gouvernement actuel est très proche. Ces événements rappellent la « révolution de la dignité » en Ukraine en 2014, après laquelle Moscou a commencé à mener une guerre contre Kiev.

Andriy, un Ukrainien rencontré sur la place Maidan à Kiev, revit par procuration la révolution de 2014 avec sa femme Nadiya. « Cela m’étonne que les dirigeants géorgiens soient toujours au pouvoir. Connaissant la force et le caractère des Géorgiens, je pense que cela va bientôt changer », assure-t-il.

Une révolution, c’est ce que leur souhaite également Svitlana, qui attend son bus : « Les Géorgiens, comme les Ukrainiens, chérissent leur liberté. Nous n’acceptons pas qu’on nous impose quelque chose, et si nous voulons aller vers l’Union européenne, nous y irons ! Avec les Géorgiens, nous sommes pareils, nous sommes des peuples jumeaux !

Depuis 2022, insiste-t-elle, les Géorgiens combattent l’impérialisme russe aux côtés des Ukrainiens. Une raison supplémentaire de les soutenir, au risque de voir les Russes leur faire, à leur tour, la guerre. « De toute façon, il y a déjà eu une guerre en Géorgie, la Russie occupe l’Abkhazie depuis 2008 ! Mais l’Ukraine a réagi à l’agression russe. Avant, tout le monde avait peur de l’ours russe et nous avons montré que nous pouvions l’affronter.»

La semaine dernière, l’Ukraine a imposé des sanctions contre le gouvernement pro-russe de Géorgie. Pour Katerina, il faut aller encore plus loin dans le soutien aux manifestants : « Ils nous aident, alors à nous de les soutenir !

 
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