La chute de Bachar al-Assad et la marque de Netanyahu

La chute de Bachar al-Assad et la marque de Netanyahu
La chute de Bachar al-Assad et la marque de Netanyahu

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Dans les jours précédant la chute de Bachar al-Assad, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, avait publiquement mis en garde le président syrien contre le même sort réservé à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, assassiné le 27 septembre dans une opération baptisée « Ordre Nouvel ». . ». Cet avertissement s’inscrit dans une stratégie de redéfinition géopolitique du Moyen-Orient, visant à affaiblir et fragmenter les grandes puissances régionales.

L’opération « Nouvel Ordre » n’était pas seulement une démonstration de la supériorité militaire israélienne, mais aussi un signal envoyé à tous les acteurs de la région. La chute d’Assad, considérée comme une opportunité par Israël, ouvre la voie à la mise en œuvre d’une vision à long terme : diviser les grands États voisins pour limiter leur capacité à nuire à la sécurité et à l’expansion territoriale d’Israël.

Le Golan : un enjeu stratégique et territorial
L’un des objectifs historiques d’Israël dans ses relations avec la Syrie est la consolidation de son contrôle sur le plateau du Golan, annexé en 1981. Cette région stratégique, riche en ressources en eau et dotée d’une position militaire dominante, a toujours été un point de contentieux important entre Israël et la Syrie. les deux pays. La guerre civile syrienne et l’affaiblissement du régime d’Assad ont permis à Israël de renforcer sa présence sur le Golan et de faire reconnaître cette annexion par les États-Unis sous l’administration Trump en 2019.

Pour Israël, la fragmentation de la Syrie post-Assad offre l’opportunité d’éliminer définitivement toute revendication syrienne sur cette région. Dans ce contexte, la chute d’Assad est considérée comme une étape vers la réalisation d’un objectif plus large de sécurité des frontières et d’expansion territoriale, qui fait partie de la vision stratégique d’Israël depuis des décennies.

Le rôle de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) dans la recomposition régionale
Dans les zones échappant au contrôle du régime syrien, le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) apparaît comme un acteur clé. Sous la houlette de son nouvel homme fort, le groupe semble adopter une stratégie pragmatique et intéressante. Si HTS reste fidèle à son idéologie islamiste, les récentes déclarations de son leader suggèrent une approche inattendue : une volonté de ne pas affronter Israël, le décrivant même comme un acteur extérieur au conflit syrien.

En revanche, HTS désigne l’Iran et le Hezbollah comme ennemis héréditaires. La lutte contre ces deux acteurs, qu’il accuse d’avoir soutenu le régime d’Assad, est qualifiée de prioritaire. Cette position ouvre la voie à des spéculations sur d’éventuelles convergences tacites entre HTS et Israël dans la lutte contre l’influence iranienne.

Réunions secrètes et offensive coordonnée ?
Des informations non confirmées font état de rencontres entre des opposants au régime syrien et des représentants israéliens en amont de l’offensive israélienne au Liban, lancée le 1er octobre. Cette offensive, officiellement menée pour affaiblir le Hezbollah, pourrait également avoir pour objectif de déstabiliser Assad en coupant l’un de ses plus fervents partisans.

Ces rencontres, si elles s’avèrent avérées, illustreraient une volonté de coordonner les efforts entre certains groupes syriens et israéliens pour remodeler le paysage régional. Ils font partie d’une stratégie plus large visant à affaiblir les alliés de l’Iran et à renforcer les acteurs locaux susceptibles de coopérer tacitement avec Israël.

Le sionisme messianique et la vision d’un Moyen-Orient détruit
Cette stratégie s’aligne également sur une idéologie plus large défendue par certaines factions du sionisme messianique. Cette idéologie, influente dans certains cercles politiques et religieux israéliens, envisage une expansion territoriale pour restaurer les frontières bibliques d’Israël, y compris une partie de la Syrie, en particulier le Golan et les territoires au-delà du Jourdain.

Dans ce contexte, l’affaiblissement des États arabes voisins est considéré comme une condition préalable à la réalisation de ces ambitions. Le sionisme messianique justifie souvent cette expansion par des arguments religieux et historiques, mais il s’inscrit aussi dans une logique pragmatique de domination stratégique. La fragmentation de pays comme la Syrie et l’Irak, qui réduit leur capacité à s’opposer à Israël, est un élément clé de cette vision.

Les think tanks américains et le « Nouveau Moyen-Orient »
En 2006, des groupes de réflexion influents aux États-Unis, tels que la Brookings Institution et le Projet pour le nouveau siècle américain (PNAC), ont développé des visions pour un « nouveau Moyen-Orient ». Ces réflexions, avancées par des personnalités influentes des administrations Bush et Obama, visaient à remodeler la région pour réduire les tensions régionales tout en assurant la sécurité d’Israël.

Ces plans étaient basés sur une vision de division de la région selon des lignes ethniques et sectaires. Les partisans de cette stratégie ont fait valoir que des entités plus petites et plus fragmentées seraient plus faciles à gérer et moins susceptibles de constituer une menace militaire ou économique. La Syrie, avec sa mosaïque de communautés religieuses et ethniques, a été identifiée comme un terrain idéal pour tester cette approche.

Projet Résistance à la fragmentation
Malgré ces ambitions, plusieurs acteurs régionaux et internationaux ont tenté de s’opposer à ce projet, notamment depuis 2006.

  • Le Hezbollah et la guerre de 2006 : Israël a mené une guerre contre le Hezbollah, dans l’espoir d’affaiblir définitivement ce mouvement soutenu par l’Iran et la Syrie. Cette tentative a échoué, renforçant au contraire le Hezbollah, devenu une force essentielle au Liban.
  • La Russie en Syrie : L’intervention militaire russe en 2015 a constitué un tournant. En soutenant militairement Assad, la Russie a empêché la défaite totale du régime, ralentissant ainsi la mise en œuvre du projet de fragmentation syrienne.
  • La Chine et sa diplomatie économique : Bien que moins impliquée militairement, la Chine joue un rôle croissant dans la région. Pékin a notamment dénoncé et activement bloqué les projets d’attaque israéliens contre les installations pétrolières iraniennes, soulignant son opposition à une déstabilisation accrue de l’Iran et de ses partenaires. Par la diplomatie et les investissements dans le cadre des « Nouvelles Routes de la Soie », la Chine soutient le maintien de l’intégrité territoriale des États du Moyen-Orient, dont celle de la Syrie.

Une recomposition aux conséquences incertaines
Malgré cette résistance, la chute d’Assad semble marquer une nouvelle étape dans le projet de recomposition régionale. Si la Syrie devait être fragmentée comme l’Irak, les répercussions seraient nombreuses :

  1. Un Moyen-Orient détruit : La désintégration de la Syrie affaiblirait les capacités de résistance des pays arabes contre Israël et l’Occident.
  2. Rivalités accrues : Les tensions entre entités locales, comme les Kurdes et les Arabes sunnites, ou entre communautés religieuses, alimenteraient des conflits prolongés.
  3. Opportunités pour les groupes extrémistes : Les zones de non-droit résultant de la fragmentation deviendraient des sanctuaires pour les groupes djihadistes, renforçant ainsi l’instabilité régionale.

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