Selon Amnesty, Israël commet un génocide dans la bande de Gaza

Selon Amnesty, Israël commet un génocide dans la bande de Gaza
Selon Amnesty, Israël commet un génocide dans la bande de Gaza

Dans un rapport de 300 pages publié ce jeudi 5 décembre, Amnesty International qualifie la guerre qu’Israël mène à Gaza depuis plus d’un an de crime génocidaire. Cette conclusion s’appuie sur une enquête approfondie menée pendant dix mois, mêlant recherches de terrain, témoignages, déclarations de dirigeants israéliens et analyse d’images satellites des zones ciblées par les bombardements.

Le rapport intitulé « Nous avons l’impression d’être des sous-humains » démontre qu’Israël commet des crimes en toute impunité et viole sur plusieurs points la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Dans un entretien à RFI, Tchérina Jerolon, chargée de programme Conflit, Migration, Justice à Amnesty International, affirme qu’à Gaza « le crime de génocide n’est plus un risque plausible, mais une réalité constante « . Elle ajoute que les dirigeants israéliens ont « commis trois des cinq actes interdits par la Convention sur le génocide : meurtre, atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale et établissement de conditions d’existence destinées à provoquer une mort lente et calculée des populations de Gaza ».

La première accusation, le meurtre, est étayée par des chiffres accablants. Le rapport dénombre plus de 42 000 Palestiniens directement tués par les attaques menées par Israël en un an. Il précise également que ce chiffre est sous-estimé, car il « ne prend pas en compte les personnes disparues, celles qui sont toujours parmi les décombres et celles qui sont mortes à cause de la famine, de l’eau insalubre ou du manque d’accès aux soins de santé ».

Le deuxième acte constitutif du génocide concerne les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale. Le rapport souligne les effets dévastateurs des attentats » incessant et aveugle » de Tsahal sur la population. La peur omniprésente entraîne des conséquences mentales irrémédiables, tandis que les blessures physiques sont souvent irréversibles. Par exemple, 4 500 Gazaouis ont subi des amputations faute de soins médicaux suffisants et d’innombrables cas de torture et de détention au secret sont également documentés.

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Enfin – la destruction des conditions de vie des Gazaouis. Les attaques ciblées contre les infrastructures, les déplacements forcés, l’obstruction de l’aide humanitaire, la destruction des terres agricoles et la famine contribuent à l’anéantissement de la population à long terme. En un an, 1,9 million de personnes ont subi des déplacements forcés, la famine et la maladie et ont vécu dans des conditions insalubres. Par exemple, à Rafah, il y a une toilette pour 340 personnes et une douche pour 1 290 personnes.

Le blocus total, les restrictions et les contrôles arbitraires imposés par Israël entravent la distribution de l’aide humanitaire. Ces pratiques, selon Amnesty, « révéler un modus operandi destiné à provoquer une mort lente du groupe de Palestiniens « . À cela s’ajoutent des discours déshumanisants et des déclarations explicitement génocidaires de la part de responsables israéliens, comme lorsqu’en octobre dernier, Yoav Gallant, alors ministre de la Défense, a décrit les Gazaouis comme « animaux humains ».

Par ailleurs, l’ONG souligne le rôle des États occidentaux dans le génocide, plus particulièrement les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que des États qui vendent des armes à Israël, dont la . Elle les exhorte à cesser toutes livraisons d’armes et à exercer une forte pression diplomatique pour empêcher la poursuite des opérations génocidaires de Tsahal. S’ils n’agissent pas, Amnesty estime que ces Etats se rendent En fait complice des crimes d’Israël.

Alors que les puissances impérialistes ont ignoré les mandats délivrés par la CPI, jugeant, comme la France par exemple, que Netanyahou et Gallant bénéficiaient de « l’immunité » et que les industries d’armement trouvent de nombreux subterfuges pour contourner les restrictions internationales et poursuivre leur commerce de mort avec Israël, il est impossible de s’en tenir aux institutions et aux lois d’un ordre international construit pour servir les intérêts de l’impérialisme. Le constat accablant que dresse Amnesty de la situation à Gaza et des crimes de guerre israéliens appelle une toute autre réponse : une mobilisation dans les rues, en lien avec le mouvement ouvrier, pour mettre un terme aux livraisons d’armes qui approvisionnent les flux tendus. -des fournitures de - aux mitrailleuses et aux avions israéliens. En France, la faiblesse du régime, après la censure du Premier ministre, constitue une opportunité à saisir pour mettre fin au soutien impérialiste qui profite à Israël et au génocide de Gaza.

 
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