En mai 2022, un drame secoue Marseille : Alban Gervaise, médecin militaire de 40 ans, est mortellement poignardé devant ses enfants, à proximité du groupe scolaire catholique de Sévigné. L’agression, survenue dans le véhicule de la victime, où se trouvait également sa fille de 20 mois, s’est terminée tragiquement. La petite fille, grièvement blessée, est décédée après 17 jours en soins intensifs.
Alban Gervaise tué sous les yeux de ses enfants
La petite fille, grièvement blessée, est décédée après 17 jours en soins intensifs. Le principal suspect, Mohamed L., déjà connu des services de police mais sans casier judiciaire, a poignardé le médecin à plusieurs reprises, visant la gorge, le thorax et l’abdomen. La victime a tenté de fuir à pied, mais l’agresseur l’a poursuivie avant d’être maîtrisée par les passants. Selon des témoins, Mohamed L. aurait alors déclaré : “Laisse-moi le finir, pour l’amour de Dieu.” Je vais le finir. C’est le diable. Je l’ai poignardé trente fois. »
Trois expertises psychiatriques
L’affaire a pris une tournure complexe avec les conclusions de l’expertise psychiatrique. Selon les informations rapportées par nos confrères de FigaroMohamed L. pourrait être déclaré pénalement irresponsable. Trois évaluations distinctes, dont la dernière a été livrée fin novembre, ont confirmé une « abolition totale du discernement « . La première expertise a notamment mis en évidence un « accès délirant aigu » le jour des événements.
La décision finale appartient au juge d’instruction, qui doit évaluer si le suspect est passible de sanctions pénales. Il est cependant rare que des magistrats s’opposent aux conclusions psychiatriques. De plus, la loi permet à un individu d’être jugé coupable tout en étant déclaré pénalement irresponsable. En attendant une décision de justice, Mohamed L. reste interné en psychiatrie dans une unité pour patients difficiles (UMD), sous un régime de détention strict.
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