Emmanuel Macron a « pris acte » de la démission de Michel Barnier. Le président de la République a « pris acte » de la démission de son Premier ministre et du gouvernement, annonce the Élysée. Les deux hommes se sont entretenus ce jeudi matin pendant près d’une heure, au moment où le Premier ministre a présenté sa démission. « Michel Barnier assure, avec les membres du gouvernement, la gestion des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement », précise la présidence française.
Emmanuel Macron assure qu’il nommera un Premier ministre “dans les prochains jours”. Lors de son allocution ce jeudi soir, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré qu’il nommerait « un Premier ministre dans les prochains jours », pour un gouvernement « d’intérêt général ». La “priorité” du gouvernement que constituera ce futur chef du gouvernement “sera le budget”, a ajouté le chef de l’Etat. Le président a également reconnu que sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale en juin, qui a plongé la France dans une crise politique, « n’a pas été comprise ». « Beaucoup m’ont blâmé pour cette décision et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C’est un fait et c’est ma responsabilité”, a-t-il déclaré, tout en accusant les oppositions d’extrême gauche et d’extrême droite de s’être unies “dans un front anti-républicain”.
Macron assure qu’il remplira son mandat « pleinement, jusqu’à son terme ». Emmanuel Macron, président démissionnaire ? C’était une demande formulée par de nombreux responsables politiques depuis plusieurs semaines, de Jean-Luc Mélenchon à Jean-François Copé. Une hypothèse exclue par le chef de l’Etat : «Je l’exercerai [son mandat, NDLR] pleinement jusqu’à sa fin », a-t-il assuré. Le départ du chef de l’Etat est souhaité par 59% à 61% des Français, selon les sondages Odoxa et Elabe publiés jeudi.
« Bavardage creux et prétentieux » : Mélenchon tacle Macron, « la cause du problème ». Invité du journal télévisé de 20 heures sur TF1, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur le discours d’Emmanuel Macron. « J’ai entendu des bavardages vides et prétentieux. Il donne des leçons à tout le monde, comptant sur le fait que les Français ne comprennent pas ce qui se passe », a dénoncé Jean-Luc Mélenchon. « Il y a eu une censure parce qu’il y avait le 49.3. C’est le vote d’une assemblée, c’est la vie du Parlement, et Emmanuel Macron le qualifie d’anti-républicain ! »
-Macron recevra vendredi les chefs des groupes parlementaires du PS, du camp macroniste et de LR. Emmanuel Macron recevra vendredi les chefs des groupes parlementaires du Parti socialiste, du camp présidentiel et du parti Les Républicains, a-t-on appris de sources parlementaires et au sein de l’exécutif. En début de matinée, le chef de l’Etat doit recevoir les dirigeants de son camp (Renaissance, Modem, Horizons…). Puis en fin de matinée le chef des députés socialistes Boris Vallaud et son homologue du Sénat Patrick Kanner, ainsi que le chef du parti Olivier Faure, selon un cadre socialiste. En début d’après-midi, ce sera au tour des dirigeants LR. La France insoumise, le Rassemblement national ou encore les Écologistes n’étaient pas invités à ce stade, selon ces sources.
« Je ne travaillerai pas avec la gauche », déclare Bruno Retailleau. Dans une interview accordée à Figarole ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau s’est dit « prêt à poursuivre et à terminer [s]nous travaillons à Beauvau. “Mais il est évident qu’il y a des conditions dans lesquelles je refuserai ma participation au gouvernement”, a-t-il poursuivi. Je ne travaillerai pas avec la gauche. »
Marine Tondelier regrette que les Écologistes ne soient pas invités par Emmanuel Macron. “Dans le moment de gravité que traverse la France, tout cela n’est pas à la hauteur”, a déclaré le chef des Écologistes sur le plateau de BFMTV.