pour une bouffée d’air frais à Genthod

Genthod, le 4 décembre

Il est - de s’interroger sur l’inertie des communes dans leur politique fiscale. Je m’explique mieux : lors de la séance du conseil municipal de la commune de Genthod du 3 décembre, principalement consacrée au vote du budget 2025, le Centre de Genthod a avancé la proposition de baisser le centime supplémentaire pour limiter les excédents de recettes. En d’autres termes, une réduction d’impôt équivalente aux 2 millions de surplus que la Commune recevra en 2025 et dont la seule proposition à l’exécutif en exercice est de procéder à un nouvel amortissement (ce qui dans le cas de cette Commune constitue une thésaurisation des un compte).

En tant que président de la Commission des Finances, de l’Administration et de l’Economie Publique de la commune de Genthod, je peux attester de la bonne santé financière de la commune. Les membres du conseil municipal n’ont jamais eu à arbitrer les dépenses. La commune dispose de toutes les ressources nécessaires pour un service social de qualité, une programmation culturelle bien fournie et des voyages pour les jeunes et les personnes âgées entièrement financés par la commune. De plus, tous les investissements des 15 dernières années ont été autofinancés et la municipalité a pu garder une belle somme d’argent en banque.

Ajoutons également que la commune de Genthod contribue largement à la péréquation intercommunale, en soutien aux communes les moins fortunées. Au vu de ce qui précède, il paraît inimaginable au Centre que la volonté de tous les autres partis représentés au Conseil communal de la commune de Genthod soit de percevoir des recettes fiscales dont la commune n’a pas besoin pour s’endormir sur un compte bancaire. Rappelons que le pouvoir d’achat est une préoccupation centrale. Comme tous les habitants du Canton de Genève, les habitants de Genthod voient également leurs primes santé et le reste de leurs dépenses augmenter. Cette petite bouffée d’air frais aurait été notre petite contribution pour alléger nos portefeuilles.

Fondamentalement, la réflexion que j’avance concerne cette pratique qui tend à augmenter les taxes communales très facilement, mais à hésiter à les adapter à la baisse. Je soutiens l’idée que les taxes communales pourraient changer chaque année dans une fourchette raisonnable de quelques centimes, pour les adapter aux besoins réels des communes, au lieu de soutenir un taux fixe ad aeternam et d’accumuler des réserves dormantes sur des comptes bancaires.

Julie Udry, présidente de la Commission des Finances, de l’Administration et de l’Economie Publique de la commune de Genthod

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