Après plus de cinq ans de reconstruction, la cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre enfin ses portes au public le 8 décembre. Pour éviter qu’un nouveau sinistre ne l’endommage, un nouveau système de protection incendie a été installé.
Une installation ultramoderne. Notre-Dame de Paris, restaurée à l’identique tout en respectant ses matériaux d’origine, bénéficie désormais d’une nouvelle sécurité incendie dans ses charpentes en chêne. Un mécanisme qui peut créer une fine brume d’eau pour “combattre directement” un incendie, constate Rémi Fromont, l’un des trois architectes en chef chargés de la restauration.
Ce système de brumisation unique dans une cathédrale en France est « une réponse à la catastrophe du 15 avril 2019. La propagation de l’incendie a été étudiée en détail »souligne Philippe Jost, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame. En déclarant que « l’ensemble du système de protection a été repensé en intégrant également la prévention, la détection, etc. ».
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Des microgouttelettes pour étouffer les flammes
Des canalisations discrètes ont été installées dans les combles, “prêt à sortir via Les buses produisent des microgouttelettes qui peuvent saturer l’atmosphère, abaisser la température et étouffer les flammes. L’eau, mise sous pression grâce à des appareils installés dans une crypte sous la nef, est envoyée immédiatement en cas d’alerte. » La nourriture était également «renforcé sur l’Île de la Cité pour être disponible à la cathédrale».
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Ce mécanisme anti-incendie est accompagné de deux murs coupe-feu dans la charpente. « Nous avons inséré des cloisons en plâtre sur une structure en acier entre les fermes en bois (grands assemblages en forme de triangle) à la base de la flèche, poursuit Philippe Jost. Celui-ci permet de diviser le grand grenier en trois volumes hermétiques, pour lutter contre la propagation d’un incendie. » Le « le confinement a également été amélioré avec un épaississement des lattes », de fines planches de bois sur lesquelles reposent les plaques de plomb de la toiture.
Pour compléter l’arsenal, l’effort s’est finalement porté sur la détection. « La clé est la réactivité. Des dizaines de détecteurs et caméras thermiques sont déployés et connectés à un PC de sécurité très bien équipé pour permettre une intervention immédiate. Tout cela est corrélé « aux nouveaux équipements électriques qui, mis aux normes, améliorent la prévention », souligne le président de Rebâtir Notre-Dame, convaincu des bénéfices de ce nouveau système. Comme Rémi Fromont, qui assure néanmoins avec le sourire : «Je ne veux pas le tester. »