Enraciné au milieu du jardin botanique de Bayeux depuis près de 160 ans, ce hêtre a de quoi vous émerveiller. Notamment par ses dimensions : 1 250 m2 d’une superficie de 17 m de haut, une circonférence de plus de trois mètres et une couronne de 40 mètres que les amoureux de la nature et les curieux viennent régulièrement immortaliser. Presque une forêt à elle seule, en somme !
Tant de mystères…
Quand les frères Buhler dessinèrent le jardin au milieu du 19e sièclee siècle, ils ont fait converger toutes les avenues vers lui
explique Gabrielle Mahé. Le gestionnaire des espaces verts de la ville connaissait l’arbre bien avant d’arriver au service municipal ! Et elle ne tarit pas d’éloges à ce sujet : un arbre superbe en toutes saisons
, atypique
et plein de charme
avec ces mystères
.
Les branches de hêtre poussent horizontalement sur près de vingt mètres de long. Depuis 2001, un système de séjours permet de maintenir les succursales. Marylène Carré.
A commencer par son âge et son génome. Il n’est pas comme les autres hêtres pleureurs, dont les branches grandissent puis tombent… Non, ses branches s’étendent horizontalement, suspendues par des sangles… Sans celles-ci, les branches traîneraient au sol.
note Gabrielle Mahé. Plus qu’un hêtre pleureur donc, les botanistes penchent vers une variété greffée de hêtre, peut-être un Fau de Verzy
…
En « très bonne santé »
Il semble que dès 1913, une charpente métallique ait été installée sous l’arbre pour soutenir les branches, remplacée en 1938. Mais les branches avaient continué à pousser autour des poutres, englobant la charpente. Depuis 2001, ils ne reposent plus sur des poutres métalliques, mais sont suspendus par des sangles à un filet métallique retenu par quatre mâts, ce qui les rend libres de leurs mouvements. Une entreprise d’élagage vient régulièrement tailler l’arbre en taille-douce. Les jardiniers des espaces verts municipaux viennent deux fois par semaine prendre le pouls du bicentenaire.
Contrairement à d’autres espèces, elle ne semble pas trop souffrir du réchauffement climatique. Au cours des trois dernières années, nous avons vu de nombreux arbres disparaître faute d’eau.recognizes Gabrielle Mahé. Un de nos saules est mort en deux mois cet été… Mais notre hêtre se porte très bien.
Pour le plus grand plaisir de ses nombreux fans.
Cet article a été réalisé dans le cadre du projet A la recherche de demaindont le 7ème numéro est paru mercredi 27 novembre au quotidien Ouest de la France.
La Une du 7e numéro d’En Quête de tourisme, supplément paru le 27 novembre auprès du quotidien Ouest-France. Clod / Sparknews / Ouest-France.