Àe siècle, la châtelanie de Bourg fut l’une des seigneuries les plus importantes de l’Angoumois. L’église romane Saint-Jean-Baptiste, classée en 1913, date du XIee-XIIe siècles. Il n’est pas surprenant qu’à proximité se trouvait une zone funéraire datant de l’époque carolingienne et du début du Moyen Âge. Plus étonnant, c’est que sa mémoire a complètement disparu et que rien n’en soit parlé depuis des siècles.
En 2021, un diagnostic d’archéologie préventive a été réalisé, opération nécessaire avant d’envisager la création d’un lotissement sur une superficie de 2 700 mètres carrés dédiée à la vigne. On constate alors l’existence d’une vaste nécropole d’environ 400 sépultures. Jérôme Sourisseau, maire de Bourg-Charente et président de l’Agglomération du Grand-Cognac, s’est déclaré « très surpris par cette passionnante découverte qui a eu pour conséquence immédiate de retarder la réalisation du lotissement et de lancer la Commune dans la recherche du financement ». des fouilles, pour un montant total de 720 000 euros. »
A Poitiers, les restes seront lavés et examinés minutieusement
Au moins 470 sépultures
Depuis le 9 septembre et jusqu’au 19 décembre (dernière échéance), l’Inrap – l’Institut national de recherches archéologiques préventives – a travaillé d’arrache-pied avec une équipe de techniciens et d’experts pour inventorier, photographier et récupérer les ossements des quelque 470 sépultures du territoire. site.
David Martins, directeur de recherche, et Michaël Gobron, anthropologue, ont partagé leurs découvertes.
« C’est un cimetière médiéval, paroissial ou non. Les sépultures sur trois niveaux correspondent à la période du IXee ils ont XIIIe siècle. Ils témoignent d’une occupation funéraire dense. Les corps reposent sur le dos, à une exception près, la tête tournée vers l’ouest, probablement dans un linceul, peut-être habillés. Les fosses sont simplement creusées dans le sol, recouvertes de quelques gravats calcaires ; trois cas de coffrages en pierre ont été identifiés. Des femmes et des hommes adultes en grand nombre, mais aussi des bébés et des enfants de 9/12 ans. Le sexe, l’âge au décès, les pathologies et les traumatismes sont déjà perceptibles sur le terrain ; mais tout cela sera affiné à Poitiers où les restes seront lavés et examinés avec soin.