Narges Mohammadi libéré pour raisons de santé

Narges Mohammadi libéré pour raisons de santé
Narges Mohammadi libéré pour raisons de santé

Narges Mohammadi a été condamnée à plusieurs reprises et emprisonnée pendant 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et contre la peine de mort.

AFP

L’Iranienne Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix et emprisonnée à Téhéran depuis novembre 2021, a été temporairement libérée de prison mercredi pour raisons médicales, selon son avocat.

Agée de 52 ans, la militante a été condamnée à plusieurs reprises et emprisonnée pendant 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et contre la peine de mort. Il a passé une grande partie de la dernière décennie en prison.

“Selon l’avis du médecin légiste, le parquet de Téhéran a suspendu pour trois semaines l’exécution de la peine de Narges Mohammadi”, a indiqué son avocat, Me Mostafa Nili, précisant que le militant “a été libéré de prison”. “La raison de sa libération est son état physique après l’ablation d’une tumeur et une greffe osseuse réalisée il y a 21 jours”, a ajouté Me Nili sur le réseau social X, bloqué en Iran.

Taille insuffisante

La libération provisoire de Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023, est “insuffisante”, a réagi depuis Paris son comité de soutien. “Après une décennie de confinement, Narges a besoin de soins médicaux spécialisés dans un environnement sûr”, a déclaré la Fondation Narges Mohammadi dans un communiqué.

Narges Mohammadi purge une peine dans la section des femmes de la prison d’Evin, au nord de Téhéran, avec une cinquantaine de détenues, selon son mari Taghi Rahmani. Considérée comme une « prisonnière de l’opinion » par Amnesty International, cette femme élégante aux cheveux noirs bouclés a à peine pu voir grandir ses enfants, Kiana et Ali, qui ne l’ont pas vue depuis 2015 et vivent en .

Soutien à l’étudiant nu

Emprisonnée, elle n’a pas pu recevoir le prix Nobel qui lui a été décerné pour son combat contre la peine de mort. En juin, le militant iranien a été condamné à un an de prison supplémentaire pour « propagande contre l’État ». Elle avait refusé d’assister à son procès après avoir demandé en vain que celui-ci soit ouvert au public.

Début novembre, il a soutenu un étudiant iranien arrêté après s’être déshabillé en public devant une université de Téhéran. L’étudiante “a fait de son corps un symbole de dissidence”, a déclaré Mme Mohammadi, appelant à “sa libération et à la fin du harcèlement contre les femmes” en Iran.

En mars, la militante a diffusé depuis sa prison un message audio dans lequel elle dénonçait une « guerre à grande échelle contre les femmes » en République islamique. Derrière les barreaux, il lutte également contre les violences sexuelles en détention.

En Iran, depuis la révolution islamique de 1979, les femmes sont tenues de suivre un code vestimentaire strict, notamment de se couvrir les cheveux dans les lieux publics.

Né en 1972 à Zanjan, au nord-ouest de l’Iran, Narges Mohammadi a étudié la physique avant de devenir ingénieur. Parallèlement, elle se lance dans le journalisme auprès des médias réformateurs.

Dans les années 2000, Mohammadi rejoint le Centre des défenseurs des droits de l’homme (dont elle est toujours vice-présidente), fondé par l’avocate iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix en 2003.

Narges Mohammadi avait déjà été emprisonné entre mai 2015 et octobre 2020 pour avoir « formé et dirigé un groupe illégal » qui réclamait l’abolition de la peine capitale en Iran.

(AFP)

 
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