« Il n’était ni entraîné ni équipé ! Après le décès de Mathias dans un accident du travail, la famille porte plainte pour homicide involontaire

« Il n’était ni entraîné ni équipé ! Après le décès de Mathias dans un accident du travail, la famille porte plainte pour homicide involontaire
« Il n’était ni entraîné ni équipé ! Après le décès de Mathias dans un accident du travail, la famille porte plainte pour homicide involontaire

l’essentiel
Mathias, 24 ans, est décédé le 6 novembre dans un accident du travail à Saïx. Il a travaillé pour un prestataire sur le chantier de l’A69. Votre mère vient de déposer une plainte pour mort injustifiée contre votre employeur.

«Je n’abandonnerai pas. Jamais.” Nelly est une mère dévastée et en colère. Le 6 novembre, son fils Mathias, 24 ans, décède dans un accident du travail à Saïx, alors qu’il déchargeait du bois dans une maison particulière. Et si les circonstances précises de l’accident restent floues, Nelly compte bien se battre pour que la lumière soit faite sur le drame qui a bouleversé la vie de cette paisible famille de Labastide-Rouairoux, ce matin du 6 novembre.

Plainte pour homicide involontaire

La mère du jeune homme et son avocat, maître Jean-Baptiste Alary, viennent de porter plainte pour homicide involontaire contre l’entreprise où travaillait Mathias. L’avocat albigeois n’est pas en colère : « Mme Cajado s’est rendue une première fois à la gendarmerie pour porter plainte. Je suis choqué que nous ayons osé rejeter sa plainte pour homicide involontaire et que nous l’ayons requalifiée en « découverte de corps ». Un jeune homme est décédé au travail, je n’ai pas l’intention que cela soit traité autrement que comme une enquête pour homicide involontaire !

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Mathias Pravet avait 24 ans. Il était très entouré. Ses proches sont également impliqués dans l’affaire civile.
DDM

Revenant sur les faits : Mathias Pravet, 24 ans, se trouvait le 6 novembre chez un particulier de la commune de Saïx. Ce chauffeur routier, employé depuis 4 mois par une entreprise intervenant sur le chantier de l’autoroute A69, déchargeait un chargement de bois du chantier. Atosca l’explique ainsi : « une partie des matériaux non récupérables peut être occasionnellement et gratuitement reversée aux habitants du quartier lorsqu’ils peuvent être réutilisés personnellement ». Ce sont les occupants de la maison qui ont retrouvé le jeune homme inconscient à côté du camion, touché à la tête.

Mathias avait des projets

Sa mère était dévastée : « Mathias avait beaucoup de projets. Il venait de terminer son stage probatoire et de démarrer son CDI, il gagnait en expérience et souhaitait éventuellement créer sa petite entreprise dans les Bouches du Rhône, d’où nous sommes originaires. Il avait un frère, une sœur et deux neveux. « Il était très attentif à sa famille, raconte Nelly, il jouait au football, il aimait les jeux vidéo… Il était beaucoup entouré de monde. Il se souvient de cette journée terrible : « Son patron habituel, avec qui il s’entendait très bien, n’était pas là. C’était la première fois de sa vie qu’il déchargeait du bois, il n’était ni formé ni équipé, mais Mathias n’a jamais dit non… Son métier, c’était de le faire !

Effondrée, mais pas résignée, Nelly Carjado, éducatrice dans un orphelinat, est bien décidée à rendre justice à son fils. « J’ai senti qu’il était pressé, qu’il avait fait une erreur. Cela ne sert à rien de lui en vouloir ! Mathias ne le méritait pas”, dit à voix basse sa mère, choquée que le jour même du drame, “le chantier continue, comme si de rien n’était…”

 
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