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La Pologne construira un mur de protection appelé « Bouclier oriental » à la frontière avec la Biélorussie et la Russie. La Pologne sécurisera également sa frontière avec l’Ukraine. Le Premier ministre polonais l’a officialisé samedi.
Un nouveau mur est en train d’être érigé en Europe de l’Est. La Pologne a commencé à construire un mur pour se protéger des voisins qu’elle considère comme dangereux. Le « Bouclier oriental » va bientôt séparer la Pologne de la Biélorussie, dirigée par un fidèle allié de Vladimir Poutine, mais aussi de l’oblast de Kaliningrad, territoire russe, situé au nord-est de la Pologne.
Le « Bouclier oriental » concernera également la frontière entre la Pologne et l’Ukraine. Le Premier ministre polonais Donald Tusk en a fait l’annonce samedi lors d’une conférence de presse près de la frontière avec la Russie, où il a visité le premier tronçon construit. 3 500 éléments en béton ont déjà été installés.
“Tout ce que nous faisons ici et ferons également à la frontière avec la Biélorussie et l’Ukraine vise à dissuader et à décourager un éventuel agresseur, c’est donc un véritable investissement dans la paix”, a déclaré le dirigeant polonais, selon l’agence de presse polonaise PAP. « Nos activités porteront également sur la sécurisation de la frontière avec l’Ukraine – pour d’autres raisons – mais nous voulons que les Polonais se sentent plus en sécurité le long de toute la frontière orientale. »
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700 km de fortifications
Le projet « Bouclier oriental », annoncé en mai 2024, se traduira par 700 km de fortifications, dont 400 km avec la seule Biélorussie, dotées de systèmes de détection et d’alerte (radars et satellites), de systèmes anti-drones, de bases logistiques avancées (bunkers, militaires). et abris civils et dépôts de munitions) et des fossés antichar. Ce « Bouclier oriental » n’aura pas l’apparence d’un nouveau mur de Berlin. « Ce ne sont pas des gratte-ciel, mais des kilomètres d’installations. Certaines parties de ce projet ne sont pas visibles à l’œil nu, a insisté Donald Tusk. Et de rappeler : « Il s’agit du plus grand projet de ce type dans l’histoire de l’Europe après 1945 ».
Les travaux doivent être achevés d’ici 2028. Le projet est estimé à 2,5 milliards de dollars et sera financé par le budget polonais et des fonds européens.