Le 19 novembre, l’adolescent de 16 ans a été poignardé à mort dans la Drôme.
Un an après le drame, deux manifestations ont eu lieu à proximité du lieu des faits.
L’un est organisé par l’extrême droite, l’autre par la gauche.
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Drôme : le choc après la mort de Thomas, tué lors d’une fête de village
Deux événements, deux univers opposés. Un an après la mort du jeune Thomas dans le village de Crépol, dans la Drôme, deux manifestations à distance ont eu lieu ce samedi 30 novembre : l’une organisée par un petit groupe d’extrême droite, l’autre par des syndicats et des organisations de GAUCHE.
Le premier rassemblement à partir a eu lieu en début d’après-midi. « Face aux racistes, les Romains résistent », il a déployé la banderole en tête de la marche, menée par des organisations de gauche. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, parmi lesquelles des militants de la Jeune Garde, des partisans de La France insoumise et de la Confédération nationale du travail.
Être contre la reprise raciste qui s’opère sur notre territoire et notre population
Julie Maurel (Collectif de romans)
« Pour nous, il est important de dire que Romani n’est pas une ville d’extrême droite et que, même si l’extrême droite nous a mis sur la carte et dans son agenda politique, nous, sur le terrain, voulons en dire assez », C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Julie Maurel, membre du Collectif pour Romans.
Était présente dans le cortège la mère de Zakaria, un adolescent de 15 ans originaire de la Monnaie, tué en avril alors qu’il s’immisçait dans une altercation. “Nous manifestons avec Thomas, Zakaria, Nicolas et tous les enfants morts de violence aveugle dans nos têtes, dans nos cœurs. Mais en réalité, pour nous, l’enjeu n’est pas du tout d’exploiter ces morts, mais plutôt de s’opposer à la renaissance raciste qui s’opère sur notre territoire et notre population. » a insisté Julie Maurel.
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La marche est partie du cœur du quartier de la Monnaie, particulièrement visé lors d’une manifestation aux allures d’expédition punitive, quelques jours après la mort de Thomas, car certains des suspects dans cette affaire en étaient originaires. 14 personnes ont été inculpées dans cette affaire. L’auteur du tir mortel n’a pas été identifié. Les instructions actuelles doivent permettre de déterminer les responsabilités de chacun.
L’autre manifestation de la journée a eu lieu dès le milieu de l’après-midi sur une place du centre-ville. Organisé par un petit groupe d’extrême droite appelé « Justice pour nous-mêmes » entend rendre hommage à Thomas et Nicolas Dumas, un jeune homme – par hasard joueur du même club de rugby que l’adolescent – tué début novembre devant une discothèque du département, qu’ils qualifient de « victimes de l’immigration ».
Les deux manifestations ont été dans un premier temps interdites par la préfecture qui le craignait. « d’importants troubles et affrontements idéologiques ». Une décision du tribunal administratif de Grenoble a finalement levé ces interdictions.