Murielle Beauvilain, culturiste de 52 ans, vient d’être sacrée championne du monde. Un objectif atteint après 14 mois de préparation intensive pour renforcer son corps à l’extrême, sans pour autant douter de sa féminité. Un combat en mémoire de son fils décédé il y a 3 ans.
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L’image est impressionnante. Ce corps coupé, coupé, « strié », comme Murielle Beauvilain le décrit elle-même. 62 kilos de muscle pur !
Il y a presque deux ans, cette maman nous avait impressionné par son histoire et sa volonté hors du commun, autant que par sa musculature. Depuis, elle a repoussé ses limites pour aller encore plus loin et sculpter sa silhouette, notamment au sein duFalaisian sports agreement Body Forme.
J’ai pris 15 kilos de masse en 14 mois, avant de commencer une séance de sport pour enlever le film de graisse et ne garder que les muscles.
Murielle BeauvilainChampion de l’Univers Waba, catégorie « corps »
Pas de recette miracle, juste de la détermination : régime et entraînement intensif. « J’ai éliminé presque tout le sucre, seulement 42 g de son d’avoine le matin, et les autres repas à base d’asperges, de haricots verts, de poulet ou de poisson. J’ai toujours mon petit bol, même quand je vais manger avec des amis et ça ne me frustre pas du tout, parce que je sais pourquoi je le fais.
Cette Normand d’adoption voulait voir jusqu’où elle pouvait aller, en s’orientant vers la catégorie la plus élevée du bodybuilding : le bodybuilding. «Quand j’ai vu les trois autres filles dans les coulisses, c’étaient des Golgoths. Je me suis dit : ils sont intouchables.
Mais elle avait d’autres atouts pour briller. « Il ne s’agit pas uniquement d’avoir du volume, il faut que les muscles soient définis, saillants. Et je pense que mon niveau de maigreur a joué un rôle. J’étais le moins massif, mais c’est important d’avoir une harmonie haut et bas du corps ; les juges veulent voir des femmes musclées et féminines.
Habituée à défiler en maillot de bain et en robe de soirée lors de ses précédentes compétitions, Murielle s’est fait remarquer.
J’aime agir de manière coquette. Être sensuelle, glamour, belle à regarder… Je le fais naturellement, même pieds nus.
Elle remporte finalement cette compétition mondiale WABA, devançant une autre Française, une Italienne et une Ukrainienne. Une nouvelle récompense, plus élevée, après ses trois titres l’an dernier dans une autre fédération.
Avec un tel physique, impossible de passer inaperçu, à la salle de sport, mais aussi dans la vie de tous les jours. “Je vois bien que les gens me regardent l’été, avec des tenues plus légères, quand je fais du shopping, mais c’est plus souvent par curiosité.”
Les commentaires des gens sur les réseaux sociaux sont peut-être parfois plus durs. « C’est quoi cette espèce, ce mélange d’homme et de femme… C’est ce que disent certains haineux, mais ça ne me touche pas, je ne fais pas ma vie selon les désirs des autres. Les gens intelligents « admirent ma discipline et ma détermination ». Ils connaissent les efforts nécessaires pour y arriver.
A 52 ans, Murielle a atteint son Graal suprême avec ce titre mondial. Et elle a perfectionné sa coquille comme elle le souhaitait, après avoir perdu son fils dans un dramatique accident en soirée. « Il m’a laissé en laissant ses forces. Trois jours après sa mort, j’étais au gymnase et je me suis lancé dedans. C’était déjà dans mon tempérament de me challenger, mais pas autant, c’était « C’était comme une évasion… Ce drame m’a donné envie de me venger de la mort. Soit je tombe maintenant, soit je passe en mode robot.
Cela m’a aidée à survivre aux trois dernières années… Sinon, j’aurais eu plus d’obscurité et de tristesse en moi. Maintenant, après cette euphorie du titre, il va falloir que je trouve un autre moyen de m’apaiser, de me maintenir émotionnellement parlant.
Pas de nouveaux objectifs pour 2025. Nul doute que son côté peintre refait surface après une année de dur entraînement. “Je vais retourner à mes peintures, avec plein d’idées créatives et farfelues.”