Thomas a été tué le 18 novembre 2023 lors d’un bal à Crépol. Malgré de nombreuses arrestations et plusieurs mises en examen, l’auteur du coup mortel n’a pas été identifié. Sa mort a fait l’objet d’un important redressement politique.
Deux manifestations ont lieu à distance samedi après-midi à Romans-sur-Isère (Drôme), celle organisée par un petit groupe d’ultra droite à la mémoire du jeune Thomas, tué il y a un an dans le village de Crépol, et l’autre par syndicats et organisations de gauche.
Le premier rassemblement à partir a eu lieu en début d’après-midi. « Face aux racistes, Romains résiste »» indique la banderole en tête du cortège, mené par des organisations de gauche. Plusieurs centaines de personnes ont participé au cortège, parmi lesquels des militants de la Jeune Garde, des sympathisants de LFI et de la CNT, a constaté un journaliste de l’AFP. “Il est important pour nous de dire que Romans n’est pas une ville d’extrême droite, que malgré le fait que l’ultra droite nous ait mis sur une carte et dans son agenda politique, nous, sur le terrain, nous voulons dire stop. à cela », Julie Maurel, membre du Collectif pour Romans, a expliqué à l’AFP.
Dans le cortège, la mère de Zakariaun adolescent de 15 ans de la Monnaie, tué en avril alors qu’il intervenait dans une altercation. « Nous manifestons avec Thomas, Zakaria, Nicolas et tous les enfants morts de violence aveugle dans nos têtes, dans nos cœurs. Mais en réalité, l’enjeu pour nous n’est pas du tout d’exploiter ces morts, c’est bien d’être contre la récupération raciste qui est en train de se faire de notre territoire et de notre population », a insisté Julie Maurel.
Le cortège est parti du cœur de Monnaie districtqui a été particulièrement visé lors d’une manifestation aux allures d’expédition punitive quelques jours après la mort de Thomas, car certains suspects dans l’affaire venaient de là. Dans cette affaire, 14 personnes ont été inculpées. L’auteur du coup mortel n’a pas été identifié. L’instruction actuelle doit permettre de déterminer les responsabilités de chacun.
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L’autre manifestation du jour, à laquelle la première est une réponse, doit se tenir à partir du milieu de l’après-midi sur une place du centre-ville. Organisé par un petit groupe d’ultra droite appelé « Justice pour la nôtre »elle compte rendre hommage à Thomas et Nicolas Dumasun jeune homme – par hasard un joueur du même club de rugby que l’adolescent – tué début novembre devant une discothèque du département, qu’ils qualifient de « victimes de l’immigration ».
Les deux manifestations ont été dans un premier temps interdites par la préfecture qui craignait « d’importants troubles et affrontements idéologiques ». Une décision du tribunal administratif de Grenoble a finalement levé ces interdictions.