(Washington) Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a montré des signes de satisfaction mardi, lors d’un forum de banquiers centraux à Sintra (Portugal), estimant que l’institution avait fait « quelques progrès pour ramener l’inflation à un niveau acceptable ». [sa] « objectif », qui pourrait être atteint fin 2025.
Publié à 12:24
« Nous avons fait quelques progrès pour ramener l’inflation vers notre objectif, car le marché du travail est resté solide et la croissance a tenu bon. Nous voulons continuer dans cette direction », a déclaré le patron de la Fed, lors d’un échange avec ses homologues de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Largarde, et de la Banque du Brésil, Roberto Campos Neto.
« Nous ne voyons pas l’inflation revenir à 2% cette année ni même l’année prochaine, peut-être à la fin de l’année prochaine, mais plutôt l’année d’après », en 2026, a-t-il ajouté.
Jerome Powell continue de se montrer prudent sur l’évolution de l’inflation aux Etats-Unis, qui, après une baisse rapide au second semestre 2023, est restée entre 2,5% et 3% au premier semestre 2024, augmentant même légèrement à la fin du premier trimestre avant de baisser à nouveau légèrement.
L’essentiel est que nous ayons fait de réels progrès.
Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine
En mai, l’indice PCE, privilégié par la Fed, est retombé à 2,6% en rythme annuel, suivant le même chemin que l’indice CPI, qui sert notamment au calcul des retraites américaines.
Alors que la Fed a maintenu ses taux inchangés plus longtemps que ce qu’anticipaient initialement les marchés en début d’année, ces derniers espèrent désormais une première baisse au second semestre, probablement dès la réunion de septembre, qui sera la dernière avant les élections présidentielles américaines, prévues le 5 novembre.
Les taux de la Fed ont atteint leur plus haut niveau depuis 2001 il y a près d’un an, dans une fourchette de 5,25 % à 5,50 %.
Lors de sa dernière réunion à la mi-juin, la Fed a prévenu qu’elle souhaitait voir plusieurs mois de baisse de l’inflation avant de pouvoir amorcer des baisses de taux.
