Le mercredi 26 juin, la Fonderie GHM de Wassy a connu un incendie dans une armoire électrique. L’incendie a été rapidement maîtrisé par le personnel de l’usine, grâce à des systèmes de sécurité qui vont au-delà des simples normes de sécurité.
« Nous souhaitons avoir un outil de production à la pointe de la technologie, bien entretenu, et que nos salariés travaillent dans les meilleures conditions possibles. » S’il y a un sujet sur lequel Christophe Iochum ne plaisante pas, c’est la sécurité de ses 200 salariés. « Et on a mis de l’argent sur la table pour ça ! », souligne le directeur de la Fonderie GHM de Wassy. Un investissement qui a permis de gérer au mieux l’incendie du mercredi 26 juin.
« Lorsque les pompiers sont arrivés, l’incendie était maîtrisé depuis un certain temps. »
« Des employés ont vu de la fumée sortir du local électrique. Ils ont immédiatement alerté la maintenance, qui a pu attaquer le feu avec des extincteurs », raconte Christophe Iochum. « Ils en ont vidé sept sur l’armoire qui abrite les batteries de condensateurs. Dans le même temps, nous avons appelé les secours et évacué le personnel vers le point de rassemblement. » Une procédure bien rodée – un exercice avait eu lieu la semaine précédente – qui a permis d’éteindre rapidement l’incendie.
Redémarrage sécurisé de l’activité
« Quand les pompiers sont arrivés, l’incendie était maîtrisé depuis un moment », insiste Laurent Collard, responsable hygiène, sécurité, environnement et sûreté de la Fonderie GHM. « Nous avons fourni les plans de l’usine avec les zones à risques, les lieux de stockage des produits dangereux… Mais il leur suffisait de vérifier qu’il n’y avait pas de risque de redémarrage et de ventiler les ateliers pour évacuer les fumées. » Des pompiers qui ont également été sollicités par les dirigeants de l’entreprise pour sécuriser le redémarrage de l’activité, environ une heure plus tard.
Plus de 340 extincteurs à la Fonderie GHM
Si le pire a été évité mercredi 26 juin, c’est grâce à tout ce que l’entreprise a mis en place ces dernières années. « Il y a un peu plus de deux ans, nous étions l’une des dernières fonderies à gérer nous-mêmes nos postes haute tension, se réjouit Christophe Iochum. Mais le directeur est parti à la retraite. Nous avons donc décidé d’externaliser. Nous avons toujours les compétences en interne, mais nous n’avons plus assez de personnel. Nous avons donc signé un contrat de maintenance avec Actémium, à Saint-Dizier. » Coût de l’opération : plus de 150 000 euros par an.
Parallèlement, la Fonderie GHM « met tout en œuvre pour faire face au moindre incident, car les premières minutes sont souvent cruciales », ajoute Laurent Collard. « Nous formons nos salariés à l’utilisation des extincteurs. Nous en possédons plus de 340 sur l’ensemble du site. C’est bien au-delà des normes obligatoires. »
Systèmes automatiques de détection et d’extinction
Et Christophe Iochum d’ajouter : « Nous commençons également à équiper l’entreprise de systèmes automatiques de détection et d’extinction. Ils ne sont pas obligatoires, mais dans tous les investissements que nous faisons aujourd’hui, nous sommes tenus de le faire. » Depuis quelque temps, le stockage des produits dangereux a également été revu. Désormais, les bidons sont stockés sur des étagères équipées de bacs de récupération, qui évitent les déversements en cas de fuite.
Une semaine après l’incident, la Fonderie GHM attend de connaître les raisons du sinistre. « Aujourd’hui, nous attendons qu’Actémium nous explique les causes de l’incendie et comment nous pouvons contrôler ces armoires pour éviter que cela ne se reproduise », conclut Christophe Iochum. Les derniers contrôles effectués en mars et avril n’ont rien révélé d’anormal. Une seule chose est sûre : il ne s’agit pas d’un acte de malveillance, l’accès au local électrique étant sécurisé et réservé au personnel autorisé.
P.-JP
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