Dans le seul bureau de vote de la capitale Windhoek où le vote pour élire le président et le Parlement a été prolongé, environ 2.500 personnes avaient voté vendredi et déjà des centaines samedi matin, selon le directeur du centre qui doit fermer à 21h00. heure locale (19h00 GMT).
Le chômage massif des jeunes, qui représentent une grande partie de l’électorat – 42 % des quelque 1,5 million d’électeurs inscrits ont moins de 35 ans – dans ce pays d’Afrique australe riche en minerais, a éliminé le soutien à la Swapo, qui dirige la Namibie depuis son indépendance en 1990.
Samedi, la file des visages jeunes progresse rapidement. Ce qui n’arrange pas Ndelitodo Ndeupandula, 27 ans : la jeune femme, qui travaille la semaine à l’Université de Namibie, s’est improvisée vendeuse de boissons après les scènes de mercredi.
Certains Namibiens ont attendu jusqu’à douze heures en plein soleil pour pouvoir voter. Elle-même a attendu six heures à Katutura, la principale commune de la ville.
Samedi matin, Sielfriedt Gowaseb a pu voter en moins d’une demi-heure. «Il aurait fallu plus de bureaux», estime pourtant cet avocat de 27 ans. « La plupart des Namibiens ne vivent pas dans le centre-ville. »
“Si certains ne peuvent pas faire leur devoir à cause des transports, c’est assez injuste”, poursuit-il.
Naita Hishoono, directrice exécutive de l’ONG Namibian Institute for Democracy, estime également qu’« il aurait été judicieux d’ouvrir plus de 36 bureaux de vote. Chaque circonscription devrait en avoir au moins un.
Les missions d’observation internationales ayant quitté la Namibie, elle est l’une des rares à surveiller la fin de ce scrutin très contesté.
La candidate de la Swapo, Netumbo Nandi-Ndaitah, en mesure de devenir la première femme présidente du pays, pourrait être contrainte à un second tour sans précédent.