Après avoir passé quelques jours à Hawaï après l’élection, la démocrate de 60 ans a discrètement levé le voile sur ses ambitions futures. “Je reste dans le combat”, a-t-elle déclaré lors d’un appel avec les donateurs du parti, sans donner plus de détails sur ce à quoi cela pourrait ressembler. Quel avenir le vice-président de Joe Biden peut-il espérer après sa défaite face au milliardaire républicain ?
« Influence sur les politiques publiques »
Washington fourmille de rumeurs sur la question, certains imaginant déjà Kamala Harris se porter candidate au poste de gouverneur de Californie, son État d’origine, lors des élections de mi-mandat de 2026. Aux États-Unis, les postes de gouverneur sont très prestigieux puisqu’ils consistent à orienter et définir les grandes orientations d’un État sur une foule de sujets, de l’économie aux questions sociales, en passant par le climat.
Ce rôle est particulièrement important en Californie, à la fois État le plus peuplé du pays et 5e puissance économique mondiale. Occuper un tel rôle pourrait « fournir une immense plateforme à Harris », note le politologue Julian Zelizer. “Cela lui permettrait de devenir une figure nationale de premier plan et d’influencer les politiques publiques”, explique le professeur de l’université de Princeton.
Et donc, peut-être, de se présenter à nouveau à la Maison Blanche dans quatre ans. Reste à savoir si le vice-président serait le mieux placé pour porter les couleurs du parti en 2028. Chez les démocrates, plongés dans une douloureuse introspection après avoir échoué une seconde fois à barrer la route à Donald Trump, les avis divergent.
« Doutez de vos capacités »
“Le problème, c’est qu’une fois que vous perdez, et que votre défaite est si importante, beaucoup de gens au sein de votre parti commencent à douter de votre capacité à s’imposer dans un duel majeur”, analyse Julian Zelizer.
Les noms de l’actuel gouverneur de Californie Gavin Newsom, de celui du Michigan Gretchen Whitmer, ou encore du ministre des Transports Pete Buttigieg, circulent déjà comme alternatives possibles parmi les démocrates pour le prochain scrutin. Autre option possible pour Kamala Harris : continuer à être en politique, sans forcément détenir de mandat.