les comptes les plus payants du moment

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554 milliards d’euros. C’est la somme astronomique qui sommeille sur le compte courant – aussi appelé compte courant ou compte bancaire – des Français. Une somme d’argent réservée aux dépenses quotidiennes et qui n’est donc pas rémunérée, comme cela arrive par exemple sur un compte épargne. Or, rien n’empêche légalement les banques de rémunérer les comptes courants, mais aucun des grands réseaux bancaires (BNP Paribas, Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Société Générale, etc.) ne le propose actuellement.

Ce serait cependant une petite révolution : avec un taux d’intérêt égal à celui du Livret A (actuellement 3 %), les 7 952 euros détenus en moyenne sur un compte courant (selon la Banque de ) rapporteraient un rendement annuel 238,56 euros à son propriétaire, sans avoir à « investir » votre argent ni penser à épargner ! Une brèche dans laquelle sont tombées une poignée de nouvelles solutions d’épargne ou de paiement, proposant de rémunérer les dépôts détenus par leurs clients à leur demande.

Une variété d’offres et de conditions pour des tarifs similaires

Mais derrière cette promesse commune se cache une diversité d’offres et de conditions. En réalité, seule la Sumérie au sens strict propose un « compte courant rémunéré » (alors à 4 %). 2%), puisqu’il est possible – et même quasi obligatoire – d’effectuer des paiements avec l’argent déposé dessus. Quasiment obligatoire, car le paiement des intérêts est conditionné à effectuer au moins 15 versements par mois avec une des cartes Sumeria (payantes) : « Le principe est de récompenser l’utilisation du Sumeria comme compte courant »confirme la fintech dans ses conditions générales.

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Car c’est justement le fait de pouvoir effectuer des versements qui distingue le compte courant du compte épargne. Bien qu’ils opèrent sous licence bancaire en France, N26 et Revolut proposent donc ce qui semble être des comptes d’épargne. Sur N26, il s’agit d’un « compte de dépôt rémunéré » jusqu’à 2,5% (“mais ne peut pas être utilisé pour les paiements quotidiens ni lié à une carte.”le site précise), et sur Revolut il s’agit en fait d’un compte épargne (versé à hauteur de 3,25%), ce qui, en fait, “ne peut pas être utilisé pour envoyer ou recevoir des paiements.”préciser les conditions générales.

Abonnements entre 9,90 et 45 euros par mois

Le fonctionnement est légèrement différent pour Plum, qui ne fonctionne pas comme une banque. Les fonds ne sont donc pas déposés dans un établissement bancaire, mais investis dans un fonds monétaire géré chez Black Rock, et « qui est composé d’obligations d’État à court terme, avec donc un risque de perte en capital faible ou modéré »explique Céline Haddad, directrice de la communication chez Plum. Une solution un peu plus risquée donc, par rapport aux fintechs enregistrées comme banques en France ou à l’étranger, et avec lesquelles vous bénéficiez de la garantie de 100 000 euros sur les dépôts.

Dans ces quatre fintechs, la rémunération de la liquidité est donc conditionnée au paiement d’un abonnement à la demande chez Plum, ou à la possession d’un compte bancaire ou d’une carte (Sumeria, N26 et Revolut). Plum et Sumeria sont les solutions les moins chères : 9,99 et 9,90 euros par mois, avec un avantage pour Plum qui est moins contraignant. Au lieu de cela, pour bénéficier des intérêts les plus élevés sur Revolut, vous devez disposer de la carte « Ultra », la plus chère, d’un 45 euros par mois.

Il faut générer beaucoup d’intérêts pour compenser les frais

Enfin, le cas particulier de Trade Republic demeure, puisque cette application de trading fonctionne avec un compte titres, qui va toujours de pair avec un compte de liquidité : lorsque vous achetez un titre (action, obligation, ETF, etc.) vous payez le montant est débité du compte espèces et le titre est ajouté au compte titres. Toutefois, sur cette application, les ordres (achat ou vente de titres financiers) sont facturés (1 euro par opération), la rémunération de liquidité (3,25%) inséré dans l’application ne nécessite donc pas d’abonnement : “Certains utilisateurs laissent courir leur argent, sans utiliser les fonctionnalités de trading”confirme Vincent Grard, country manager France de Trade Republic.

Enfin, il faut garder à l’esprit que les taux d’intérêt actuellement proposés sont susceptibles de changer à tout moment, même de jour en jour, et devraient même baisser dans les mois à venir si la Banque centrale européenne (BCE) poursuit sa politique de baisse référence des taux d’intérêt. Ces dernières sont en effet déterminantes pour fixer le prix auquel les banques vous prêtent – ​​pour un prêt immobilier par exemple – mais aussi le taux auquel elles rémunèrent votre argent. Enfin, contrairement à un livret d’épargne réglementé (Livret A, LDDS, LEP) les taux présentés ici sont indiqués avant impôts : les intérêts sont en effet soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU, ou impôt forfaitaire) de 30 %.

 
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