Les forces rebelles du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui ciblent le régime de Bachar al-Assad, affirment avoir pris la ville clé du nord-ouest de la Syrie ce samedi 30 novembre au matin. Les troupes moscovites réagissent pour la première fois depuis 2016.
Trois jours d’une fulgurante offensive pour reprendre l’une des villes clés de Syrie aux mains du régime de Bachar al-Assad. Les forces rebelles du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) seraient sur le point de renverser Alep ce samedi 30 novembre.. « Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et les factions rebelles alliées ont pris le contrôle de la majeure partie de la ville, des bâtiments gouvernementaux et des prisons »» a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
La même ONG, basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a ajouté que “le gouverneur d’Alep et les commandants de la police et des services de sécurité retiré du centre-ville». Dans le même temps, les forces russes, parrain du régime d’Al-Assad, mènent des raids sur la ville du nord-ouest de la Syrie pour la première fois depuis 2016, selon la même ONG.
Le bilan de l’offensive lancée mercredi depuis le dernier bastion rebelle et jihadiste majeur d’Idlib, limitrophe de la province d’Alep, s’élève à 311 morts – 183 combattants du HTS et leurs alliés, 100 soldats et membres des forces progouvernementales. et 28 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Alep est la deuxième ville et le cœur économique du pays.
Cette offensive qui met fin à des années de calme relatif dans le nord-ouest de la Syrie. Durant la guerre civile qui a éclaté en 2011 et qui a fait plus d’un demi-million de morts et des millions de déplacés, HTS, dominé par l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, a pris le contrôle de vastes étendues de la province d’Idlib et des territoires voisins dans les régions. d’Alep, Hama et Lattaquié.
Le régime syrien a repris le contrôle d’une grande partie du pays en 2015 avec le soutien de ses alliés russe et iranien. Un cessez-le-feu parrainé par Moscou et Ankara après une offensive du régime en mars 2020 a contribué à établir un calme précaire dans le nord-ouest du pays.