Les marchés pétroliers sont en pleine agitation ces derniers jours. Les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis avril 2024. Les marchés sont impactés par la perspective d’une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis, la poursuite du conflit au Moyen-Orient et le risque de perturbations de l’approvisionnement liées aux ouragans.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est vendu à 87,31 dollars ce mardi 2 juillet. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il s’affiche à 84,11 dollars le baril. Cette hausse des prix du pétrole résulte de plusieurs facteurs.
En fait, selon Claudio Galimberti, expert chez Rystad Energy, « les baisses de taux d’intérêt de la Fed de plus en plus probables dans les mois à venir et la prime de risque géopolitique toujours élevée « , notamment en raison de la guerre au Moyen-Orient, contribuent à faire grimper les prix.
Concernant les taux d’intérêt américains, ils vont devoir baisser en raison de la baisse de l’inflation. Une baisse qui devra amener la banque centrale américaine (FED) à se prononcer » des baisses de taux d’au moins deux quarts de point de pourcentage cette année, potentiellement à partir de septembre », émouvant Claudio Galimberti.
Huile en bonne phase
La loi de l’offre et de la demande joue également un rôle important dans cette augmentation des prix. Chute des exportations de brut de l’OPEP « en juin par rapport au mois précédent », alors que les raffineries augmentent leur production en prévision du pic estival, cela contribue à rendre le marché plus tendu que prévu et les prix réagissent en conséquence « , poursuit l’analyste de Rystad Energy.
Outre ces facteurs, la météo joue également un rôle dans ces fluctuations. Les acteurs du marché se protègent contre la possibilité de perturbations dans les raffineries alors que la saison des ouragans démarre et que Beryl « La hausse des prix du pétrole gagne en intensité, souligne l’analyste Tamas Varga, de PVM Energy. De plus, la bonne santé de l’économie chinoise tire la demande, et donc les prix, vers le haut. En effet, le secteur manufacturier en Chine, premier importateur mondial de pétrole, est en nette croissance selon les données publiées la veille.
