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L’Union européenne a officiellement salué, ce vendredi, l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, mettant fin à près de quatorze mois d’intenses combats qui ont ébranlé la région. Dans un communiqué publié par la délégation de l’Union européenne au Liban, l’UE a également salué les efforts de médiation entrepris par la France et les États-Unis pour parvenir à cet accord crucial.
Un appel à la pleine mise en œuvre du cessez-le-feu
« Il s’agit d’une réalisation importante que l’UE et ses États membres ont réclamée tout au long de cette année », a déclaré la délégation de l’UE. L’organisation a souligné l’importance cruciale du respect intégral du cessez-le-feu convenu, afin de garantir la sécurité des populations tant au Liban qu’en Israël. « Cela nécessite avant tout l’engagement des deux parties : la souveraineté du Liban et d’Israël doit être pleinement respectée et toutes les attaques transfrontalières doivent cesser », a-t-elle insisté.
Le retour des personnes déplacées et la stabilité régionale
L’UE a souligné la nécessité de permettre aux personnes déplacées dans les deux pays de rentrer chez elles en toute sécurité. Le conflit a déplacé des centaines de milliers de personnes des deux côtés de la frontière, aggravant une situation humanitaire déjà précaire. En appelant tous les acteurs régionaux et internationaux à soutenir activement le cessez-le-feu, l’Union européenne espère que cet accord deviendra une contribution permanente à « la paix et la stabilité régionales ».
L’engagement de l’UE envers le Liban
L’Union européenne a réaffirmé son engagement à mobiliser un large éventail d’instruments pour soutenir le Liban dans cette période critique. Parmi ces instruments, on trouve le Facilité européenne pour la paixqui pourrait être utilisé pour soutenir les Forces armées libanaises et les UNIFILE (Force intérimaire des Nations Unies au Liban), afin que la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies puisse être efficacement et complètement mise en œuvre sur le terrain.
En outre, l’UE continuera à fournir une aide humanitaire et à s’engager dans des efforts de redressement rapide et de reconstruction après le conflit. “Il s’agit de soutenir le peuple libanais touché par le conflit, y compris les innombrables personnes déplacées à l’intérieur du pays”, indique le communiqué. L’Union a ajouté qu’elle est particulièrement déterminée à soutenir davantage la souveraineté de l’État libanais et ses efforts de construction de l’État.
Une crise politique prolongée et un appel à l’action
Le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022, soit plus de deux ans de vacance présidentielle qui ont paralysé les institutions du pays. L’UE a lancé un appel urgent aux dirigeants politiques libanais, soulignant qu’ils ont « l’opportunité – et l’immense responsabilité – de mettre rapidement de côté leurs divergences et de trouver une issue à l’impasse politique et économique prolongée ». L’objectif est que « tous les Libanais partagent le même avenir national dans le cadre d’un destin libanais commun, pacifique et prospère ».
L’Union européenne a insisté sur la nécessité d’élire rapidement un président pour commencer à reconstruire un État libanais fort et souverain. Ce message fait écho aux appels de la communauté internationale au Liban pour qu’il surmonte ses divisions politiques internes et s’engage sur la voie des réformes essentielles à sa survie économique.
Le rôle de la France et des États-Unis dans la médiation
La France et les États-Unis ont joué un rôle clé dans la médiation du cessez-le-feu entre Israël et le Liban. Les deux pays ont multiplié les contacts diplomatiques pour faciliter les négociations entre les parties belligérantes. L’UE a salué ces efforts, les qualifiant de « contributions essentielles » à la paix dans la région.
La cessation des hostilités intervient dans un contexte régional tendu, marqué par des affrontements réguliers entre Israël et le Hezbollah, et des tensions accrues liées à d’autres conflits au Moyen-Orient. Le cessez-le-feu est donc considéré comme une étape positive vers la désescalade et la stabilité régionale.
L’importance de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU
La résolution 1701, adoptée en 2006, appelle à un cessez-le-feu complet entre le Liban et Israël et à la mise en œuvre de mesures visant à empêcher la reprise des hostilités. L’Union européenne a réitéré son engagement à soutenir la pleine mise en œuvre de cette résolution. Le renforcement des capacités des Forces armées libanaises et de la FINUL est considéré comme essentiel au maintien de la paix le long de la frontière sud du Liban.
Défis humanitaires et économiques
Le conflit a exacerbé une situation économique déjà critique au Liban. Le pays est confronté à l’une des pires crises économiques de son histoire, avec une monnaie en chute libre, une inflation galopante et une pauvreté croissante. La destruction des infrastructures et les déplacements massifs de populations exercent une pression supplémentaire sur les ressources limitées du pays.
L’UE a indiqué qu’elle poursuivrait son aide humanitaire pour répondre aux besoins urgents de la population. Les efforts de redressement et de reconstruction seront également essentiels pour rétablir les services de base et soutenir la reprise économique.
L’urgence d’une solution politique
La vacance prolongée de la présidence a paralysé le fonctionnement des institutions libanaises. Sans président, il est difficile pour le gouvernement de mettre en œuvre les réformes nécessaires ou de négocier efficacement avec les donateurs internationaux. L’Union européenne a souligné que les dirigeants politiques doivent agir rapidement pour élire un président et remettre le pays sur le chemin de la stabilité.
La déclaration de l’UE insiste sur le fait que « les dirigeants politiques libanais ont une opportunité unique » de sortir le pays de l’impasse. Cela nécessite de surmonter les divisions sectaires et politiques qui ont longtemps entravé le progrès au Liban.
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