Le Service de police de Québec (SPVQ) veut faire un « grand pas » pour contrer la hausse des crimes violents sur son territoire, notamment en empêchant les criminels de « s’enraciner au Québec ».
« Si vous pensez pouvoir vous déplacer à Québec en commettant des actes de violence, vous trouverez des membres du SPVQ qui vous barreront la route. Au Québec, il y a une tolérance zéro. Nous vous retrouverons et nous vous arrêterons», a déclaré le directeur du SPVQ, Denis Turcotte, en conférence de presse vendredi matin.
La direction du SPVQ s’est montrée ferme, annonçant de nouvelles stratégies pour lutter contre la violence armée, le trafic de drogue et les crimes contre la personne commis sur son territoire.
Ces crimes violents, qui ont augmenté de plus de 30 % au cours des quatre dernières années, s’expliquent notamment par la guerre menée par les groupes criminels pour le contrôle de la vente de stupéfiants dans la région.
Le directeur du Service de police de Québec, Denis Turcotte, s’est montré ferme en point de presse vendredi. Il veut réduire le taux de criminalité au Québec, qui est en hausse depuis quatre ans.
Photo DIDIER DEBUSSCHÈRE
Le Québec, un marché à conquérir
«Le Québec est un marché à conquérir, cela peut être très lucratif pour les criminels, alors des gens se sont installés au Québec, dans le but de prendre un certain contrôle sur diverses sphères criminelles», a illustré M. Turcotte.
Un nouveau « module » d’enquête sera ainsi mis en place, où les enquêteurs se consacreront uniquement aux cas de « violences urbaines ».
Interrogé par La Revuele directeur n’a toutefois pas été en mesure de préciser combien d’enquêteurs y seront affectés. “Nous aurons un nombre suffisant d’enquêteurs”, a-t-il déclaré.
À droite, Gaétan Marcotte, directeur adjoint des enquêtes et services spécialisés du SPVQ, au centre, Denis Turcotte, directeur du SPVQ et à droite, Martin Soucy, capitaine et coordonnateur à la lutte contre la violence urbaine. La violence urbaine comprend les crimes contre la personne, la violence armée, le proxénétisme, les incendies criminels et le trafic de drogue.
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Armes à feu
La montée des violences armées est également dans le viseur de la police, à l’heure où les saisies d’armes de poing ne cessent de se multiplier (voir tableau).
La stratégie « Présent » sera notamment mise en œuvre pour promouvoir « des rues et un environnement sans armes de poing », a expliqué Martin Soucy, capitaine et coordonnateur de la lutte contre la violence urbaine au SPVQ.
La police surveillera également les bâtiments abandonnés de la ville, c’est-à-dire les environnements qui encouragent « des comportements inquiétants, désordonnés et violents ».
Le projet basé sur la théorie de la « Fenêtre brisée » sera appliqué l’administration municipale, a précisé M. Soucy.
Plus présent
Ainsi, avec 51 nouveaux policiers qui seront embauchés l’an prochain, le SPVQ entend être plus « présent » sur le terrain, en procédant à davantage de perquisitions et d’arrestations.
Les autorités amélioreront également leur «information sur les acteurs tentant de s’établir à Québec», a indiqué Gaétan Marcotte, directeur adjoint des enquêtes et des services spécialisés.
Rappelons que l’administration Marchand a récemment annoncé le plus gros investissement depuis 25 ans, entre autres dans le Service de police de Québec. En 2026, 50 autres policiers seront également embauchés.
Arrestations et perquisitions liées aux violences armées au Québec
Nombre d’arrestations
- 2021 : 111
- 2021 : 120
- 2023 : 208
- 2024 : 237
Nombre d’armes à feu saisies
- 2021 : 26
- 2022 : 40
- 2023 : 39
- 2024 : 42
Source : Service de police de Québec
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