Des racks avec une multitude de costumes qui sèchent, un piano qui a pris l’eau, des agents qui vont et viennent… A La Maison de Nevers, on comble les traces de l’inondation. Jean-Luc Revol, réalisateur, tente de mesurer les dégâts.
«D’accord, aujourd’hui, je vais mieux. Quand hier (jeudi 28 novembre)J’ai ouvert la porte du costumier, je ne savais pas à quoi m’attendre», raconte le directeur de la Maison de la culture, Jean-Luc Revol.
La Maison portera pendant encore quelque temps les cicatrices de l’inondation survenue dans la nuit de mardi à mercredi.
Deux mètres d’eau suite à l’éclatement d’une canalisation se sont déversés dans les sous-sols
«C’est dû à la rupture du joint d’une importante canalisation de secours. C’est un système avec une pression énorme. Si le bâtiment prend feu, il explose. Nous sommes partis d’en bas. Nous avons fait une réparation il y a quelques temps, ça a dû changer un petit quelque chose », raconte Jean-Luc Revol.
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350 costumes à sécher
2 mètres d’eau sous terre, c’est beaucoup. Des trombes qui s’abattaient sur quantité de costumes, traces des spectacles, qui animaient ici et là les scènes culturelles. Jean-Luc Revol fait les comptes. Entre sa compagnie, le Théâtre du Caramel fou, et celle d’Olivier Broda du Théâtre du Temps Pluriel, ce sont environ 350 costumes. Aujourd’hui, ils sèchent soigneusement sur d’immenses claies, entreposés les uns à côté des autres sur le plateau où ils ont été rapatriés, sauvés des eaux.
350 costumes de la compagnie du Théâtre du Caramel Fou et du Théâtre du Temps Pluriel d’Olivier Broda sont mis à sécher.
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Questions, peurs, doutes… Cela a été un peu la tempête ces dernières heures pour les équipes.
Qu’est-ce qui doit changer ? Ne pas changer ? Que couvrira l’assurance ? Nous n’en avions pas besoin. Nous attendons déjà les coupes budgétaires.
Jean-Luc Revol croise les doigts pour une réouverture et une reprise des spectacles en janvier. Le mardi 21 janvier aura lieu la première de la nouvelle création de la compagnie Fouic (associée à La Maison).
« Nous attendons. Nous ne pouvons qu’attendre de jour en jour pour savoir ce qui se passe. Heureusement, la métropole de Nevers met les bouchées doubles pour qu’elle puisse rouvrir au plus vite. »
« S’il faut remplacer le chanvre, cela coûte très cher. »
Le mardi 3 décembre est une grande échéance pour les prochains jours de La Maison. « Nous avons l’entreprise qui vient voir les coulisses. Cela définira tout pour l’avenir. » Le directeur de La Maison s’inquiète un peu de l’état des chanvres qui manipulent les perches. « S’ils doivent être remplacés, cela coûte très cher. »
Jean-Luc Revol ne sait pas encore si les chanvres devront être changés ou non.
Les spectacles prévus jusqu’à fin décembre sont annulés. « Et comme par hasard, ils étaient tous pleins. » Le directeur de La Maison évoque l’arrivée de Roberto Fonseca, prévue le jeudi 28 novembre. « C’est le tourneur français qui a géré ça. Nous annulons en sachant que nous payons toujours le coût du spectacle sauf que nous n’avons aucun revenu. »
La programmation 2025/2026 est presque terminée
Jean-Luc Revol a décidé de ne pas reprogrammer ces artistes. Cela lui fait penser à de mauvais souvenirs de la période covid. La principale raison qui a dicté son choix est avant tout que la programmation 2025/2026 est quasiment bouclée.
Des mots qui augurent de délicieuses heures immergées dans des découvertes artistiques.
Gwénola Champalaune
Photos Pierre Destrade
Vidéo Lara Payet
