Un tribunal militaire israélien a condamné Jafar Muhammad Ali Ziad, un résident palestinien de Cisjordanie, à une peine de prison pour avoir détruit des vestiges archéologiques à Umm ar-Rehan. Cette décision pourrait être une première dans ce domaine.
Cette « décision sans précédent » condamne Ziad à 18 mois de prison, plus 12 mois avec sursis, et à une amende de 65 000 shekels pour avoir « vandalisé et détruit » un site archéologique, indique mercredi le quotidien. Israël Hayom.
Située au nord de la Cisjordanie, Umm ar-Rehan fait partie de la zone C du système des accords d’Oslo : Israël exerce l’autorité militaire et civile et l’Autorité palestinienne est responsable des soins médicaux et éducatifs.
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Déjà habitée dans l’Antiquité, cette zone regorge de vestiges des périodes hellénistique, romaine et perse. Elle fut abandonnée au IIIe siècle après J.-C. avant d’être repeuplée, expliquent les archéologues.
Selon les sources d’information, Ziad a été reconnu coupable d’avoir « illégalement… à l’aide de matériaux lourds et d’équipements mécaniques » détruit « de précieux vestiges archéologiques de la période byzantine » entre septembre 2023 et mars 2024, malgré l’ordre de cesser toute activité.
En mars dernier, des dizaines de Palestiniens ont été arrêtés après avoir transformé un site archéologique d’Umm ar-Rehan en parking.
Cette phrase “sera désormais une référence et un signe de notre sévérité face aux dommages infligés à nos biens culturels et historiques”, a déclaré le ministre du Patrimoine, Amichai Eliyahu, dans un communiqué, ajoutant qu’Umm ar-Rehan était liés aux communautés juives de la période du Second Temple.
Organisation militante dédiée à la protection des sites archéologiques juifs de Cisjordanie, Shomrim Al Hanetzach (Protecteurs de l’éternité) a salué cette décision, la qualifiant d’annonciatrice d’« une nouvelle ère » et d’un « changement radical dans l’attitude de la police et des forces de l’ordre ». système judiciaire envers les auteurs de déprédations de sites patrimoniaux en Judée et Samarie », en utilisant le nom biblique de la Cisjordanie.
La question des sites archéologiques en Cisjordanie est complexe, leur protection étant techniquement placée sous l’égide d’un département spécialisé de l’Administration civile du ministère de la Défense, chargé de superviser les affaires civiles en Cisjordanie.
L’Autorité palestinienne dispose également d’un service chargé de protéger les sites archéologiques situés dans les zones qu’elle administre directement – les zones A et B – qui constituent environ 40 % de la Cisjordanie.
Cependant, de nombreux militants juifs dénoncent depuis longtemps des constructions illégales et des pillages qui menacent les sites archéologiques de Cisjordanie.
Une proposition visant à transférer l’autorité sur les questions archéologiques en Cisjordanie à l’Autorité israélienne des antiquités, actuellement responsable du territoire d’Israël au sens étroita été discuté cette semaine en commission par la Knesset.
L’administration civile a refusé de commenter cette affaire auprès du Times of Israel.
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